Vous ne résistez plus? Alors voici la recette telle que la prépare Anne-Marie Labrande, figure éminente de la confrérie de la Beajaude et du Boeuf Limousin, fière de porter avec ses comparses les couleurs de la confrérie dont la tenue renvoie à la robe de la limousine et à la feuille d’or de la porcelaine. Donc la bréjaude est le fruit de trois temps de cuisson successives
1. éplucher le poireau, le navet, le rutabaga, la pomme de terre et préparer le choux et faites cuire, à l’eau, le tout à feu moyen, et même plutôt doux, pendant une heure; attention il faut que ça « troutoune », taduisez mijote.
2. rajouter un morceau de lard frais, attention du lard pas de la ventrèche, et la cuisson continue sans précipitation pendant une nouvelle heure. C’est alors un moment clé, celui où après avoir extrait le morceau de lard de la marmite on le place dans une louche – une grande – tapissée de gros sel et on l’écrase, le plus « possible » à la fourchette, une solide pas de celles en plastique qu’on récupère dans les « fastes food ».
3. On remet le tout dans la marmite pour une dernière heure et la cuisson avance sur le mode troutoune..
Alors au terme de ces trois heures le moment est venu de savourer cette soupe solide dont on imagine qu’elle aidait à affronter l’hiver sur le plateau de Millevaches. Sachez cependant que le lard, restant après cuisson, était résevé à l’aïeul de la maison. Et comment croyez-vous que s’appelait ce morceau restant? le brejar.
Retenez une date le second samedi de novembre, c’est un rendez vous incontournable celui du chapitre à Saint-Victurnien. Cette année ce sera le 11 novembre, à la salle polyvalente
Les confréries sont présentes sur le Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine tout au long de la semaine, pour connaître l’ensemble du programme, cliquer ici.