Aérocampus Aquitaine se dote d’une feuille de route


Le nouveau pôle avionique d'Aérocampus Aquitaine a été inauguré à Latresne.

Le nouveau pôle avionique d'Aérocampus Aquitaine a été inauguré à Latresne.Emmanuelle Diaz | Aqui
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/06/2022 PAR Emmanuelle Diaz

Arrivée il y a trois mois, Anne-Catherine Guitard, nouvelle Directrice Générale d’Aérocampus Aquitaine, Campus aéronautique et spatial unique en Europe et basé à Latresne (Gironde), a dressé, lors de la dernière assemblée générale de l’association, la stratégie de développement qu’elle a élaborée pour les cinq ans à venir. Un plan qui s’appuie notamment sur une cohésion de groupe et la mise en avant du digital. La réunion a été suivie par l’inauguration du nouveau Pôle avionique, bâtiment dédié aux différentes formations de la maintenance aéronautique.

Créé il y a maintenant onze ans à l’initiative de la Région Nouvelle-Aquitaine, Aérocampus Aquitaine s’est fixé pour but d’affirmer l’excellence du pôle aéronautique en apportant des réponses en termes de formations, aux besoins des entreprises.

« Réaffirmer qui nous sommes »

Lieu unique en Europe rassemblant aujourd’hui 66 collaborateurs sur son site (en plus de ses 350 intervenants), l’organisme, qui n’est plus financé aujourd’hui qu’à hauteur de 25% par la Région, n’a cessé de croître. « Il bénéficie d’une santé financière saine et solide avec un chiffre d’affaires en forte croissance : 5,3 millions d’euros 2021 (5,1 millions en 2019 et 3 millions en 2020), dont 47% pour la formation continue internationale », affiche fièrement François Courtot, trésorier de l’association qui s’apprête à franchir une nouvelle étape.

« Aérocampus, depuis ces dernières années, s’est développé avec énormément de créativité, d’innovations, de projets. Aujourd’hui, il entre dans une seconde phase où on a besoin de poser les choses, de réaffirmer qui nous sommes ainsi que notre positionnement dans un écosystème de plus en plus concurrentiel, au niveau national comme international », précise, pour sa part, Anne-Catherine Guitard. « Notre ambition ? Devenir un campus connecté et durable pour fédérer l’écosystème et capter et former les talents de demain au service de la filière ASD (Aéronautique, Spatiale et Défense, NDLR) du territoire », poursuit-elle.

Une filière qui, rappelle la dirigeante, vit aujourd’hui de nombreuses transformations, notamment dans le digital, mais est aussi impactée par des évolutions énergétiques et écologiques auxquelles il faut qu’elle s’adapte… Tout en gardant les mêmes objectifs : favoriser la découverte des métiers de la filière ASD auprès de tous les publics, l’acquisition de compétences et d’expertises par une offre de formation toutes voies et tous niveaux mais aussi développer les synergies et les échanges avec tous les acteurs sociaux-économiques du territoire. Des données qui ont tracé la feuille de route de la stratégie de développement d’Aérocampus Aquitaine pour les cinq ans à venir.

Une mise en avant du digital et une reconnaissance des talents

Et parmi les nouvelles mesures, le développement du digital s’annonce comme une des priorités. Un développement qui passe notamment par un campus 4.0 doté d’une organisation digitale dans tous ses fonctionnements. Mais également, par une optimisation de l’offre des formations existantes ainsi que des outils pédagogiques, voulus plus immersifs et plus proches de la réalité.

Autres points importants : la mise en place d’une ombrière afin que d’ici 10 ans Aérocampus Aquitaine puisse être autosuffisante en production d’électricité, et l’affirmation de l’ancrage RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) du pôle de formation.

Également prioritaire dans la nouvelle feuille de route : la participation active des salariés et des partenaires. Une démarche qui passe notamment par le fait de fédérer les acteurs sociaux-économiques du territoire mais aussi de créer une expérience positive pour tous les salariés ainsi qu’une culture d’entreprise. Des salariés dont l’avis sera d’ailleurs requis pour les réajustements du plan de développement de l’association.

Enfin, l’évolution et la sécurisation du modèle économique ainsi que l’accroissement de la notoriété et de la visibilité en France et à l’international d’Aérocampus sont aussi à l’ordre du jour.

Un nouveau pôle avionique

D’une superficie de 2500 mètres carrés et fort de 17 salles, le nouveau pôle avionique, baptisé Elisa Deroche, du nom de la première femme titulaire d’un brevet de pilote d’avion en 1910, a été inauguré à cette occasion. Dédié aux formations relatives à la maintenance de tous les équipements électriques et informatiques embarqués à bord d’un aéronef, ce pôle, accueillant notamment une tête d’ A320, a nécessité un investissement de 6,5 millions d’euros, auquel s’ajoutent 750.000 euros d’équipements pédagogiques.

Parallèlement, cette assemblée générale a aussi été l’occasion de la signature d’un partenariat avec l’Institut aéronautique Mermoz pour la formation du personnel navigant commercial.

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