Europazon, nouvelle marketplace française, écoresponsable


Xavier Mahieu, président d'Europazon entouré de son équipe.

Xavier Mahieu, président d'Europazon entouré de son équipe.Europazon
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 30/05/2022 PAR Emmanuelle Diaz

Première plateforme écoresponsable et solidaire, Europazon, qui ouvrira en juin, va proposer plus d’un million de produits issus de France et d’une dizaine de pays d’Europe. Plus qu’une simple marketplace, elle se veut un outil permettant de consommer de façon éthique et au meilleur prix. Un concept nouveau où l’humain occupe également une place centrale pour une entreprise engagée tant pour lui que pour la planète.

C’est une idée un peu folle, -utopique, diraient certains ?- qui a germé il y a près de deux ans dans la tête d’un entrepreneur médocain. Celle d’une marketplace française, un commerce de vente en ligne proposant un large éventail de produits issus de l’Hexagone mais aussi de l’Europe et capable de concurrencer les grands sites que sont Amazon, Alibaba ou Rakuten. Des poids lourds du commerce sur internet qui détiennent aujourd’hui, le quasi monopole du marché.

Ce rêve, né pendant le confinement, Xavier Mahieu est en train de le réaliser. Avec Europazon.fr, plateforme qu’il a créée avec un groupe d’amis, le jeune chef d’entreprise -qui bénéficie tout de même d’une douzaine d’années d’expérience dans le e-commerce- entend avant tout proposer une nouvelle approche de ce secteur jusqu’ici exclusivement basé sur le profit, au détriment de toute autre valeur.

Europazon, une entreprise résolument solidaire dotée d’une vision « sociétale, humaine et engagée »

Un principe qu’il applique d’entrée de jeu. Entreprise dotée au départ d’un capital de 100 000 €, constitué grâce aux apports de quelques proches, parties prenantes dans la société, Europazon -qui veut se donner les moyens de ses ambitions-, vise à terme les 10 millions d’euros. Mais pas question pour Xavier Mahieu, de faire appel à des financiers. « On avait, dès le départ, le désir que l’entreprise ne soit pas détenue par une seule personne mais que ce soit un groupe et on va continuer dans cette voie », précise-t-il, refusant de faire rentrer des fonds d’investissement ou d’être côté en bourse. Un passage pourtant souvent considéré comme incontournable pour une entreprise de cette envergure.

Sa solution ? Ouvrir le capital à un maximum d’actionnaires. A cette fin, une levée de fonds est déjà en préparation et devrait débuter en septembre. « On va faire des tranches d’ouverture de 10% du capital avec une action fixée à 1000€. A terme, 90% du capital devrait appartenir aux actionnaires ». Des investisseurs d’ailleurs recrutés dans tous les pays d’Europe dans lesquels Europazon envisage de s’implanter. Dix pays sont ainsi à « ouvrir ». L’entreprise étant en train d’analyser quels sont les meilleurs pour lancer l’opération. « A terme, nous devrions être normalement présents sur quasiment toute l’Europe. On va commencer par le top 10 : Espagne, Italie, Allemagne, Pays Nordiques… », explique-t-il. Son objectif ? Éviter ouvertement les dérives d’un système financier purement spéculatif. « Nous visons un système sociétaire où tous ceux qui ont investi dans le capital peuvent participer à la vie de l’entreprise. Une levée de fonds participative ».

Une approche nouvelles des rémunérations

Quant à la répartition des bénéfices, elle est simple : un tiers sera utilisé pour continuer à développer la société, un autre tiers sera destiné aux actionnaires et le dernier tiers permettra de créer un fonds d’entraide pour aider les porteurs de projets et entrepreneurs à se lancer ou à développer leur outil de fabrication. Une aide afin de digitaliser leur offre et avoir ainsi une présence dans le e-commerce leur sera également proposée. « Plus on a de vendeurs, plus on a de produits et donc, plus on aura de clients. C’est un cercle vertueux », précise le jeune dirigeant.

Conçue comme une entreprise où « l’humain est placé au centre de tout », Europazon envisage également une approche nouvelle des rémunérations. Ainsi, le plus gros salaire ne devra pas être supérieur à quatre fois le montant du plus petit. Le but ? « Faire qu’il n’y ait pas de basse rémunération. Ce coefficient pousse tout le monde vers le haut », explique celui qui « n’a pas envie de reproduire le même schéma que celui des trente dernières années ». Appréhender l’entreprise comme « un bien commun qui enrichit tout le monde », comme « un outil qui permet à chacun d’être rémunéré selon son travail et non une possession », telle est la vision qu’il prône et qu’il espère être « le modèle de l’avenir ». Un premier pas pour créer une entreprise différente et prouver que d’autres modèles économiques fonctionnent.

EuropazonEuropazon

Europazon

Une plateforme écoresponsable et qui privilégie le seconde main

Dotée d’un panel de près d’un million de produits, Europazon (qui ouvrira en juin) envisage de proposer du « made un France », mais aussi du « made in Europe ». Un catalogue extrêmement complet (alimentation, vêtements, mobilier, artisanat, hi-fi…) qui permettra de faire un focus sur chaque pays. « L’idée est de relocaliser en France et en Europe les outils industriels et de favoriser la visibilité pour les entreprises françaises et européennes. Mais aussi de proposer un outil qui permet de mieux consommer, de façon plus éthique et au meilleur prix », explique Xavier Mahieu, qui a choisi de privilégier les circuits courts. L’objectif ? Éviter les intermédiaires qui jouent sur les marges. « Ce qui sera bénéfique tant pour le producteur (qui obtiendra une meilleure rémunération) que pour le consommateur (qui pourra acheter à un meilleur prix). C’est du gagnant-gagnant ».

Une option qui permettra aussi de limiter l’impact du transport et donc, l’impact carbone. Ainsi en est-il également de la mise en avant du reconditionné. Un choix délibéré des fondateurs de la plateforme car « le produit qui n’est pas fabriqué, c’est celui qui émet le moins de déchets ». Ainsi, des ordinateurs, des téléphones, de même que toute la hi-fi et la high-tech qui n’est pas fabriquée en France ou en Europe sera proposée en seconde main. Europazon s’engageant parallèlement à garantir la qualité de ses produits.

A noter qu’actuellement, en quête de producteurs, artisans et industriels (tous ceux qui ont des produits finis prêts à être vendus), Europazon recrute. « L’idée, c’est de leur dire : concentrez-vous sur la production, nous, on s’occupe de la vente ». Un appel est donc lancé à tous les porteurs de projets afin qu’ils s’enregistrent sur la plateforme et prennent des rendez-vous en ligne.


https://europazon.fr/


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