Le collège s’empare du plan contre le harcèlement scolaire


La secrétaire d'Etat chargée de l'Education prioritaire s'est rendue au collège de Piegut pour évoquer la généralisation du dispositif de lutte contre le harcèlement.

La principale du collège de Piégut accueille la secrétaire d'état Nathalie ElimasClaude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/11/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

Le Ministère de l’éducation nationale a dévoilé il y a quelques jours, un plan d’action pour lutter contre le harcèlement scolaire, fléau qui concerne de 6 à 10 % des élèves français. En visite en Dordogne, Nathalie Elimas, la secrétaire d’Etat en charge de l’Education prioritaire, s’est rendu au collège de Piégut, situé en zone d’éducation prioritaire, pour présenter le dispositif pHARe de lutte contre le harcèlement scolaire, une méthode axée sur la prévention, sur la collaboration entre les différents intervenants auprès des élèves. Il concerne à la fois le premier et le second degré.

 Le Collège « Les Marches de l’Occitanie » à Piégut-Pluviers, est un établissement situé en milieu rural et en zone d’éducation prioritaire qui accueille 165 élèves de la 6e à la 3e. Le climat scolaire y est favorable et familial. Depuis des années, l’équipe pédagogique développe des relations privilégiées avec les écoles du REP (Abjat-sur-Bandiat, Piégut Pluviers, Busserolles, Saint Estèphe), qui permet de fluidifier le passage de l’école primaire au collège, et mène des actions de partage, de solidarité, pour favoriser le vivre ensemble.

Ce vendredi matin, la cheffe d’établissement, Mme Marine Thuet Bodiguel, accueillait Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire, accompagnée de Mme Anne Bisagni-Faure, la Rectrice d’Académie et de Jacques Caillaud, le directeur départemental des services de l’Education nationale. Au cours de cette rencontre, il fut notamment question de la lutte contre le harcèlement scolaire. « Nous nous sommes emparés, dans le cadre de nos actions d’éducation citoyenne, du projet pHARe, dispositif de lutte contre le harcèlement scolaire, car nous avons pu observer une mauvaise utilisation des réseaux sociaux », précise Marine Thuet Bodiguel, la principale.

La mise en oeuvre de programme se fait en étroite collaboration avec le primaire. « Nous avons rencontré deux ou trois phénomènes de violences verbales en début d’année et il nous a été difficile d’expliquer aux parents, la différence entre conflit passager et harcèlement. Le but est de former les équipes afin de prévenir les situations de harcèlement et les résoudre si elles sont avérées », précise Laetitia Blanchon, directrice de l’école Aragon et coordinatrice du projet. La communauté scolaire de Piégut-Pluviers s’est emparée de ce sujet, qui concerne 6 à 10% des élèves. 700 000 à 800 000 enfants et adolescents, seraient victimes chaque année de harcèlement scolaire, selon un rapport du Sénat publié au mois d’octobre. Ecole primaire et collège participeront aux trois moments forts de l’année : en novembre, en février, et enfin au concours « non au harcèlement ». 

Premier portable à l’âge de 10 ans

Nathalie Elimas a pu échanger avec quelques élèves

Au chapitre de la formation, il est prévu de former également tous les intervenants de la communauté éducative, notamment les agents exerçant dans le premier degré sur la pause méridienne. C’est à ce moment, que se situe le plus grand danger. Des conférences annuelles à l’intention des parents seront également organisées, avec la participation d’une infirmière de l’Education nationale, de la Gendarmerie nationale. Les interventions porteront sur l’éducation aux écrans pour les parents, l’utilisation d’internet des plateformes de streaming. Avec le déploiement des smartphones et des réseaux sociaux, les jeunes font également face à des problèmes de cyberharcèlement.

Le cyberharcèlement peut toucher des publics très jeunes, notamment parce qu’en moyenne, les enfants ont leur premier téléphone portable à l’âge de 10 ans, avec un accès à Internet. Plus de 60% des 8 – 18 ans sont aujourd’hui inscrits sur un ou plusieurs réseaux sociaux, comme Snapchat, YouTube, Instagram, TikTok ou Facebook. « Expérimenté depuis 2019 dans six académies, le programme pHARe vise à dresser un état des lieux dans chaque établissement, à y nommer des ambassadeurs. Il s’appuie sur plusieurs piliers : la sensibilisation, la prévention, la formation de tous les acteurs  (professeurs, personnels) ;  en y associant les familles, la prise en charge des victimes. Actuellement, 40% des collèges sont déjà concernés par le programme et il devrait concerner tous les collèges à la rentrée de septembre 2022″, a rappelé la secrétaire d’Etat, lors de sa visite en Dordogne. Pour les victimes ou témoins de harcèlement, il existe deux numéros verts, le 30 20 et le 30 18 pour les cas spécifiques de cyberharcèlement.

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