Société | 4Gas porte plainte contre l'Etat pour l'abandon du projet de terminal méthanier au Verdon-sur-Mer, en Gironde
24/11/2009 |

Le projet de terminal méthanier n'a pas fini de faire des remous en Gironde. La société néerlandaise 4Gas vient de déposer un recours contre l'Etat français devant le tribunal administratif de Bordeaux. Elle accuse l'Etat d'avoir fait pression sur le port de Bordeaux pour qu'il ne renouvelle pas la convention de réservation du projet de construction d'un terminal méthanier au Verdon. Précédemment, le recours au fond a été déposé contre le port de Bordeaux en octobre.
Le 4 août 2006, 4 Gas avait signé un accord avec le port de Bordeaux pour construire au Verdon, dans l'estuaire de la Gironde, un terminal de stockage et de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL). Un projet, qui, pour le port de Bordeaux, devrait permettre de redorer son activité. Mais, la convention, signée pour trois ans, arrivait à échéance le 4 août. Lors d'une réunion du conseil de surveillance du GPMB, le 23 juillet, le commissaire du gouvernement a annoncé qu'il ne souhaitait pas renouveler le contrat pour des motifs environnementaux. En effet, lors du débat public, la population a fortement montré son hostilité à ce projet, semble-t-il contraire, au Grenelle de l'environnement.
4 Gas demande 320 millions d'euros de dédommagements
S'estimant lésée, la société néerlandaise réclame aujourd'hui au Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) et à l'Etat français 320 millions d'euros de dédommagements, "ce qui inclut aussi les bénéfices perdus en raison de l'abandon d'un projet lourd", a précisé Henk Jongman, directeur de 4Gas France. "Il s'agit de sommes considérables engagées pour mener à bien les études techniques, juridiques et surtout environnementales, qui devaient conduire la société à obtenir les autorisations nécessaires à la construction et à l'exploitation du terminal méthanier" représentant un investissement de 800 millions d'euros, ajoute 4Gas dans un communiqué. Pour mémoire, ce projet devait générer 500 emplois pendant la construction du terminal, et employer 200 personnes pour son fonctionnement.
Nicolas César