A Bayonne, les Festayres font de la Résistance


F.D
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/07/2016 PAR Felix Dufour

Indiscutablement, cette ouverture a minima, avant le coucher du soleil, imposé par les autorités gouvernementales et préfectorales donnaient un drôle goût à cette édition. Ressentie dès les abords du cœur de ville. À la sortie des bus place de Basques, devant l’Office de tourisme, les Festayres tombaient sur trois des 60 militaires de l’opération sentinelles. Auxquels il lançaient un clin d’oeil ou un petit mot de remerciement. « C’est bien que vous soyez là ». Rejoignant l’avenue Léon Bonnat qui mène vers la place de la Mairie, leurs regards ne pouvaient échapper à ces plots en béton, peints en rouge et blanc – cela va de soi — retirant, après la rangée de barrière toute vélléité de pénétration automobile.
Et à 19 heures, le rideau s’est levé sur le balcon dévoilant Léon, imaginé par le dessinateur Jean Duverdier, ce fil conducteur depuis des lustres de la conscience et la tradition festayre. Cette année, les fidèles peuvent lever les bras et montrer au Roi leur foulard sans crainte de l’habituelle bousculade.. En levant les yeux peut-être auront-ils aperçu sur le toit de la mairie deux hommes cagoulés en train d’observer la foule armés de jumelles…aussi. L’Harmonie Bayonnaise enchaîne pour éviter que le blues s’installe parmi une assistance peu habituée à ce genre de programme minimal qui donne un drôle de goût un peu amer à la salive. Des jeunes tentent un Paquito Chocolatero sur une petite estrade… C’est la Fête donc.

Une fraternité en rouge et  blanc pendant cinq joursCatherine, 25 ans, assistante maternelle, après avoir fait part de sa foi en Saint-Léon à une équipe de BFMTV, se racle la gorge « Il faut y aller, ne pas changer nos habitudes, on est dans une région hors du commun, on continuera ». À ses côtés, sa copine, Bonnie, de Saint-Etienne, est ravie de l’ambiance..qu’elle découvre pour la première fois. « Allez les verres » succédera à « Allez les Verts ». Georges assure: « Je suis né avec les Fêtes et ce n’est pas eux qui vont me mettre à genoux… » De l’autre côté du pont sur l’Adour, quartier Saint-Esprit, le président de la Peña taurine bayonnaise, Guy Bournac a décidé de ne pas déroger à la tradition et il balancera ses clés au sons de « Salut Bayoune ».

Hier, en définitive pour reprendre goût à la Fête, il fallait sortir de l’ancien carré magique et s’enfoncer dans les rues de la ville là où l’image d’Epinal est intacte, comme rue d’Espagne, blanche – et rouge — de monde. Ou ça chante, ça danse et ça trinque. Là où le rosé limé n’a pas le goût d’une certaine déception. Et puis la Fête y est sans frontière, comme en témoigne un groupe de percus près des halles qui entraîne un groupe de jeunes dans un cours enivrant de danse africaine. Que la fraternité vive ne serait-ce que cinq jours avec la bénédiction de Saint-Léon.

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