A Cenon, les professeurs et les parents d’élèves s’indignent des méthodes de la police


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Publication PUBLIÉ LE 26/05/2009 PAR Nicolas César

Les banderoles sont éloquentes : « Vous craignez de voir votre bambin sombrer dans le grand banditisme, découvrez nos fantastiques camisoles ». « Il y avait d’autres moyens que de venir chercher ces enfants à la sortie de l’école. Ils auraient pu les suivre jusqu’à chez eux et les interpeller avec leurs parents », s’insurge Hervé Droillard, le président des parents d’élèves de l’école Louis Aragon à Floirac. Alexandre, 8 ans, est un ami de l’un de ces deux enfants. Il a été « choqué » par cette intervention de la police.

« Non au tout répressif »

« Le lendemain lorsque l’enfant n’est pas venu à l’école, certains enfants ont imaginé qu’il était en prison. C’est terrible », poursuit-il. Laetitia, enseignante dans le primaire à Cenon est, elle aussi, révoltée. « On n’arrête pas des enfants de six ans. Aujourd’hui, on accentue la répression, alors que l’on manque de moyens dans l’éducation, nous sommes victimes de choix politiques », déplore-t-elle.

« La politique du chiffre » en cause

Présents, les syndicats de police ont exprimé leur avis sur cette affaire, soulignant que les collègues intervenus sont « très marqués » par le « retentissement médiatique ». « On peut comprendre que les parents d’élèves soient inquiets dans une affaire comme celle là mais il faut savoir que la responsabilité n’incombe pas du tout aux collègues, c’est la politique actuelle du chiffre et du rendement qui fait qu’il peut y avoir certains dérapages », a expliqué Aymed Korbosli, secrétaire de l’Unsa-police en Aquitaine. Selon lui, la procédure a été « carrée » même si « la méthode est à revoir ». Les policiers ont déjà plusieurs fois été entendus dans le cadre de l’enquête administrative ouverte à la demande du ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie.

Des policiers instrumentalisés ?

« J’ai une grande confiance dans l’enquête interne qui va être menée », a pour sa part ajouté Jack Allais, secrétaire de Synergie Officiers en Aquitaine, estimant que « les policiers ont respecté la procédure ». « Dans cette affaire, les policiers ont été instrumentalisés » (…) et « j’espère qu’aucune sanction ne sera prise contre eux », a-t-il précisé. Les conclusions de l’enquête administrative devraient être connues dans les semaines à venir.

Nicolas César

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