A Eysines, une école pour les enfants dys ouvre à la rentrée


En septembre, Eysines accueillera la première école de la Gironde, dédiée aux enfants ayant des troubles d'apprentissage, dyslexiques, dysorthographiques.

Les locaux de l'école seront situés à proximité des grandes voies de communicationEDEYS
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

Le projet de l’école EDEYS, qui ouvre à la rentrée de septembre sur la commune d’Eysines, est destiné à accueillir des élèves du CM1 à la troisième, atteints de troubles de l’apprentissage. Un groupe de parents, constitués en association, s’est fait pour mission, de donner les moyens à chaque élève d’apprendre à vivre avec sa dyslexie, sa dysorthographie, parfois son haut potentiel et de reprendre confiance dans ses apprentissages, afin de réintégrer le système scolaire ordinaire. Pour cette première rentrée, 30 élèves seront accueillis. Les inscriptions sont en cours.

A la rentrée de septembre, trente élèves dyslexiques ou dysorthographiques trouveront leur place du CM1 à la troisième, dans une nouvelle école qui leur est dédiée à Eysines Edeys, l’école des enfants dys est née d’une histoire personnelle, celle de Stéphanie et Eric Bouget, parents de Sacha, 13 ans, en classe de cinquième. « Sacha est notre deuxième enfant. Avec sa sœur aînée, nous n’avons jamais rencontré la moindre difficulté dans sa scolarité. Avec Sacha, nous avons rencontré les premières difficultés dès l’apprentissage de la lecture, puis il a été diagnostiqué dyslexique et dysorthographique. Il est également haut potentiel. Depuis plusieurs années, il est accompagné par une AESH, qui l’aide beaucoup. On voit bien qu’il est parfois en souffrance, qu’il perd confiance en ses capacités, explique Stéphanie. Ce vécu, rencontré par de très nombreux parents ayant des enfants qui souffrent de troubles neuro développementaux, a ému Magali Coulaud, qui est devenue une proche amie du couple et qui a découvert les conséquences  sur la vie quotidienne d’une dyslexie sévère.
« Ce projet d’école a émergé pendant le premier confinement, au printemps 2020, où nous parents, nous nous sommes retrouvés à faire l’école à la maison », précise Stéphanie. Eric le papa de Sacha s’est rendu compte que son fils était capable d’apprendre et de retrouver la confiance en lui dans ses apprentissages. Le dossier a mis une bonne année à être mis sur les rails. « Notre volonté est de créer un projet pérenne, qui s’inscrive dans la durée, pour aider toutes les familles dans cette situation. Le but est que leurs enfants puissent apprendre avec leur singularité et surtout puissent devenir autonomes dans leurs apprentissages, reprennent confiance en eux. »

Reprendre pied
Souvent, ces élèves ont complètement perdu confiance et ont tendance à se considérer comme nuls. « Bien sûr, pour monter le projet, nous avons contacté les services de l’Éducation nationale. Ils ont accueilli notre projet d’école, avec une certaine bienveillance. Nous ne sommes pas contre l’institution, au contraire, un des objectifs est d’aider l’enfant à reprendre pied, le temps d’une année scolaire ou deux, afin qu’il puisse réintégrer le système ordinaire », explique Magali Coulaud, qui gère les finances. Car pour faire aboutir, le projet, il a fallu boucler le financement grâce à une cagnotte participative. Cette nouvelle école pour les DYS sera installée avenue du Taillan à Eysines dans des locaux loués. Elle sera dotée de matériels spécifiques, comme des ordinateurs. « Nous avons recruté un directeur qui est un ancien principal adjoint de collège et professeur de physique chimie, un ergothérapeute et une orthopédagogue professeure des écoles. Le projet pédagogique a été co-construit avec eux », précise Magali Coulaud. Stéphanie Bouget et Magali Coulaud le reconnaissent, les frais de scolarité sont élevés, pour cette première année de fonctionnement, à hauteur de 7800 euros. « 
Ce n’est pas à la portée de tous, mais c’est la seule solution pour assurer la pérennité du projet et faire face aux charges. On espère à l’avenir faire diminuer les frais de scolarité ».  

Une classe flexible

 L’école est organisée en plusieurs espaces répondant au principe de « classe flexible ». La classe flexible vise à rendre la classe plus accueillante et favorable à un apprentissage efficace. Par classe flexible, on entend une salle où l’enseignant peut choisir le meilleur aménagement possible pour le bien de ses élèves. Ces derniers ont la possibilité de s’asseoir de différentes façons. La disposition des sièges est modifiable en fonction des besoins, le travail en petit espace sera favorisé. La mise en place de cette pédagogie implique un fort investissement des personnels, des outils spécifiques, des matériels ordinateurs, Ztools. L’objectif est de placer l’enfant en tant qu’acteur de ses apprentissages. « Nous sommes dans une pédagogie, active et différenciée. Et une des clefs est que les familles, les rééducateurs et enseignants travaillent main dans la main, dans l’intérêt de l’élève ». L’école fonctionnera sur quatre jours et demi, avec classe le mercredi matin. 

A ce jour, l’association a reçu une centaine de dossiers de candidatures  ou de demandes de renseignements, avec des familles venant de tout le département, pour 30 places.

Plus d’infos : https://www.edeys.fr/


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