Accès aux soins des étrangers : Médecins du Monde dénonce


Médecins du Monde
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 17/10/2019 PAR Yoan DENECHAU

« La grande majorité des personnes accueillies dans nos centres d’accueil, de soin et d’orientation (CASO) nécessite une prise en charge médicale immédiate ». D’après Médecins du Monde, le constat et le même d’année en année : l’état physique et psychologique des personnes accueillies dans les CASO est alarmant, et ce qu’elles soient bénéficiaires de l’Aide Médicale d’État (AME) ou demandeuses d’asile. Rien qu’en 2018, 60 % des personnes accueillies dans les locaux de Médecins du Monde à Bordeaux n’avaient aucune couverture maladie. La sortie du rapport de Médecins du Monde est accompagnée par la campagne d’affichage « Ont-ils le droit d’être soignés ? ».


Ne pas dégrader davantage l’accès aux soins des plus vulnérables

Lors du débat parlementaire sur les migrations le lundi 07 octobre, le gouvernement a annoncé l’instauration d’un délai de carence – temps entre la constatation de la maladie et le versement des indemnités – de trois mois pour les demandeurs d’asile. Ce délai n’est pas nouveau, puisqu’il s’élevait jusqu’alors à 45 jours. Médecins du Monde regrette ces annonces dans la mesure où « les difficultés pour accéder aux soins sont nombreuses, […] ajouter un délai de carence de trois mois contribuerait à l’aggravation de leur état de santé ». Ainsi, en 2018, 47,5 % des demandeurs d’asile du CASO de Bordeaux présentaient des retards de recours aux soins et 43,6 % nécessitaient des soins urgents.

L’Aide Médicale d’État est également sous le feu de critiques politiques, disproportionnées aux yeux de Médecins du Monde. En effet, l’AME est un dispositif très contrôlé représentant moins d’un pour cent des dépenses annuelles de l’État (0,5%). Pour l’ONG, « contrairement aux idées reçues, l’AME propose un panier de soins plus réduit que pour les bénéficiaires de la couverture maladie. Le réduire d’avantage provoquerait de sérieuses conséquences pour la santé ».

 
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