Affaire Boulin : le dossier est clos selon Michèle Alliot-Marie


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Publication PUBLIÉ LE 01/06/2010 PAR Nicolas César

« Le dossier est clos et en l’absence d’éléments nouveaux, je m’en tiens aux décisions qui ont été prises », a déclaré Michèle Alliot-Marie. Officiellement, Robert Boulin s’est suicidé en absorbant des barbituriques après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle dans le Var.
Mais, l’avocat de sa fille, Fabienne Boulin-Burgeat, Me Olivier Morice, a déposé fin mars auprès du nouveau Procureur général de Paris, François Falletti, une requête, afin qu’il sollicite la réouverture de l’enquête pour « charges nouvelles ».  

La thèse de l’assassinat

En effet, la fille du ministre apporte de nouveaux témoignages qui accréditent, selon elle, la thèse de l’assassinat. L’ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel a ainsi affirmé que Robert Boulin aurait été victime d’un « règlement de compte politique ». C’est ce qui lui aurait confié Alexandre Sanguinetti, figure du parti gaulliste et membre influent du Service d’action civique (SAC). Une version confirmée par sa fille, Laetitia Sanguinetti. Par ailleurs, Fabienne Boulin a demandé que les courriers adressés à ses proches et à des personnages politiques avant sa mort fassent l’objet d’analyses génétiques pour s’assurer qu’il en est bien l’auteur, ce que l’instruction a retenu comme une preuve du suicide. Dans un tel contexte, les déclarations de Michèle Alliot-Marie ont surpris. Dans un courrier adressé mardi 1er juin au Procureur général, l’avocat de la famille Boulin, Me Morice juge que cette « prise de position cavalière de la garde des Sceaux est inacceptable ». Il doit être reçu le 8 juin par le procureur général,  et il se demande si ce rendez-vous « présente toujours un intérêt ». Selon la chancellerie, MAM s’est exprimé à partir de sa connaissance du dossier au 31 mai. Elle n’avait pas en sa possession d’éléments nouveaux et se référait à la dernière décision de justice. La chancellerie confirme que c’est bien le procureur qui fera le choix de rouvrir ou non le dossier.  Pour rappel, l’enquête judiciaire, ouverte à la suite d’une plainte de la famille pour homicide volontaire en 1983, s’était conclue par un non-lieu en 1991. « Rien ne se passe normalement dans ce dossier Boulin depuis le départ », se désespère Fabienne Boulin.

Nicolas César

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