Affaire Médiator : l’association du docteur bordelais Dominique-Michel Courtois va déposer 110 plaintes


Aavac
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Publication PUBLIÉ LE 05/01/2011 PAR Nicolas César

Président de l’association d’aide aux victimes d’accidents corporels (A.A.V.A.C), le docteur Dominique Courtois, conseille les patients ayant subi des erreurs médicales depuis des années et les aide à obtenir réparation. C’est donc un habitué de ce genre de procédures. Créée en 2000, son autre association, l’Association bordelaise des victimes de l’Isoméride et du Médiator (AVIM) défendait à l’origine les victimes de l’Isoméride, médicament coupe-faim commercialisé par Servier, mais a étendu courant 2010 son champ d’action au Médiator. En plus des 110 plaintes qui seront déposées mardi, le docteur Dominique Courtois a demandé une entrevue auprès du ministre de la Santé, Xavier Bertrand, « afin de lui part de la détresse de toutes les victimes et pour lui demander la création d’une commission d’expertise et d’indemnisation », selon un communiqué de l’AVIM. Par ailleurs, son président, Dominique Courtois réfléchit aussi à demander une audience au président de la République, Nicolas Sarkozy.

Un scandale d’Etat
Pour le président de l’association, il est scandaleux que le Médiator, commercialisé en 1976, « ait été interdit dès 2004 en Italie et en Espagne et en 1997 aux Etats-Unis sans que la France réagisse ». L’association bordelaise met en cause les organismes de contrôle défaillants: « de nombreux experts ont indiqué que le Médiator n’avait au mieux aucune action positive, voire était dangereux pour le coeur, et les ministres successifs ont continué à le faire rembourser à 65% ». Le Mediator, un antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, n’a été interdit en France qu’en novembre 2009. Il a été utilisé par environ cinq millions de patients en France, dont 2,9 millions l’ont pris pendant plus de trois mois, et les agences officielles de santé chiffrent le nombre de décès à au moins 500, certaines allant jusqu’à 2.000 morts. Le Mediator serait responsable de valvulopathies cardiaques et d’hypertension artérielle pulmonaire. Xavier Bertrand a parlé de « graves défaillances » dans le système sanitaire, l’Agence du médicament ayant alerté le ministère de la Santé sur les dangers du Mediator. Un rapport demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) doit être rendu le 15 janvier. Xavier Bertrand a annoncé fin décembre que toutes les victimes du Médiator bénéficieraient d’une « prise en charge intégrale par l’assurance maladie ».

Crédit photo : Aavac

                                                                                                                       Nicolas César

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