Aquitaine et OGM :  » c’est comme si on tuait le facteur » estime D. Graciet


Le président de la chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine, Dominique Graciet, n'a pas été tendre pour Nicolas Sarkozy en présentant le programme 2008 de l'assemblée consulaire estimant que l'entrave à la culture du maïs génétiquement modifié "c'

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Publication PUBLIÉ LE 18/01/2008 PAR Gilbert Garrouty

Le président de la chambre régionale d’agriculture d’Aquitaine nel’a pas caché: à ses yeux la demande française de clause de sauvegarde à propos du maïs génétiquement modifié Mon 810, principalement à l’initiative de Nicolas Sarkozy, est mauvais coup pour l’agriculture régionale. Selon lui, elle contribue en effet à défaire ce qui a été construit en Aquitaine « pour fiabiliser les filières ». « Cette décision nous déçoit, a -t-il déclaré. Nous la vivons très mal. On a donné raison à des gens qui se sont mis hors-la-loi. Nous espérons maintenant que d’autres agriculteurs ne se mettront pas, aussi en dehors de la loi ». Dominique Graciet a souligné le caractère peu étayé des dits éléments nouveaux avancés pour entamer la procédure de clause de sauvegarde rappelant que « 14 scientifiques se sont désolidarisés ». « On, ne peut pas, a-il- ajouté, sacrifier une technique sur le dos d’une plante. Cela va encore apporter plus de confusion dans l’opinion publique »

Réconcilier avec le progrès

En fait, les organisations agricoles majoritaires et la grande maïsiculture préféreraient en Aquitaine, en dépit des nombreuses productions sous labels, continuer à faire cohabiter le maïs modifié et le conventionnel, les dispositions prises en matière de séparation leur paraissant suffisantes. Elles ne veulent suivre, ni la Confédération Paysanne, qui veut inscrire dans les cahiers de charges l’exclusion des OGM, ni la Coordination rurale qui avance, elle, l’intérêt économique des filières garanties sans OGM.Interrogé sur le clonage des animaux dont le développement est annoncé, le président de la chambre régionale d’agriculure aquitaine a estimé qu’il s’agit d’un outil de sélection supplémentaire avant de déplorer « qu’en France et en Europe on ait peur du progrès, alors que ce dernier est indispensable ». « La question est de savoir ce que l’on peut faire pour réconcilier les gens avec le progrès » a-t-il affirmé.

Vers des aides modulées

En tout cas, la campagne céréalière est particulièrement satisfaisante pour les producteurs de ce secteur en raison de la flambée des prix et de la forte demande de maïs. Pour le président de la chambre d’agriculture « ce n’est qu’un rattrapage après 10 ans de baisse des prix ». Cependant, il en résulte un renouveau qui doit rendre l’agriculture plus attractive auprès des jeunes. Le phénomènen’arrange pas cependant le démarrage de la production de bioéthanol à Lacq. « Mais les acteurs de ce projet sauronts’adapter » a estimé Dominque Graciet. En tout cas, dans le cadre d’un révision de la distribution des primes PAC (Politique Agricole Commune) voulue par le ministre de l’Agriculture Michel Barnier, les céréaliers pourraient bien avoir à partager les subventions communautaires avc d’autres agriculteurs; Les producteurs de fruits et légumes et certains viticulteurs, jusque là exclus du système, pourraient en effet en bénéficier. Les chambres d’agriculture sont invitées à se réunir en sessions élargies aux élus et aux consommateurs afin de réfléchir à la question dans le cadre « du bilan de santé de la PAC ».Dominique Graciet souhaite que « l’équité des aides soit réfléchie par exploitation ou unité de travail ».

Gilbert Garrouty

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