Banque Alimentaire : les girondins se sont mobilisés !


ED
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/12/2020 PAR Emmanuelle Diaz

« Merci ». C’est par ce simple mot que Gilles Dupuy, président de la BABG a souhaité débuter ce bilan de la campagne 2020. Le bilan d’une année très particulière, comme il l’a précisé d’entrée de jeu, en raison du développement des besoins engendrés par la crise sanitaire. Mais, fait notable, une crise « contrebalancée par un formidable élan de solidarité », a-t-il noté. « On est passé d’une collecte de 821 000 équivalents repas l’an dernier à près de 1 043 900 équivalents repas cette année », précise pour sa part, Régis Pauget qui reconnaît avoir nourri de sérieux doutes quant au résultat de cette campagne. « C’est vrai qu’on s’est posé la question de savoir si on allait le faire ou pas. Est-ce qu’on aurait assez de bénévoles (beaucoup sont des retraités et donc des personnes fragiles devant rester chez elles) ? Est-ce que les magasins seront ouverts ? Aura-t-on les autorisations ? » Une crise sanitaire qui a généré nombre d’inquiétudes mais aussi, aux dires du responsable, une incroyable réaction du public ; « jamais autant de bénévoles ne s’étant inscrits à la BA », note-t-il. Des bénévoles qui ont également changé de nature, les retraités et les scolaires ayant, cette année, cédé la place à des personnes en âge d’être actives, signe d’une « prise de conscience générale ».

Une mobilisation sans précédent

Une générosité qui s’exprime aussi au travers des dons avec près de 30% de donateurs en plus. « On voit que les grands magasins, les hypers bordelais ont eu une augmentation de près de 32% de leurs donateurs alors qu’ils annoncent une baisse de plus de 20% de leur fréquentation par rapport à l’an dernier. C’est significatif », se réjouit-il. « Les gens ont donné et sont plus généreux qu’en période normale. Notre seul mérite est d’avoir su l’organiser et d’y avoir cru », poursuit le responsable. Au final, se sont plus de 3 300 bénévoles qui se sont mobilisés. Parallèlement, 186 organisations partenaires se sont portées responsables de la collecte au plan local et près de 250 magasins ont été concernés en Gironde. Un département qui a répondu particulièrement favorablement à la demande.

Autre fait notable : l’évolution qualitative du don. « On est passé des pâtes (féculents) aux protéines et donc d’un don symbolique à un vrai don », précise-t-il. La BABG estimant que chaque donateur a donné entre dix et douze équivalents repas.

Une collecte dématérialisée, mais…

Malgré la présence des fameux gilets orange dans les super-marchés, crise sanitaire oblige, une partie de la collecte (10% du volume global) a été effectuée cette année, de façon dématérialisée. Une nouveauté de la BABG, qui, pour les deux responsables, est appelée à se développer tout en notant que « la collecte repose avant tout sur le contact avec les gens. Les magasins, espaces de rencontre entre les bénévoles et les donateurs [étant] fondamentaux pour la réussite de l’opération ».

La collecte 2020 a d’ailleurs bénéficié à ce titre d’un temps supplémentaire puisque, outre les deux jours de présence habituels dans les grandes enseignes (29 et 30 novembre cette année), Leclerc a proposé de faire une collecte complémentaire le 9 décembre ; opération à laquelle sept magasins ont participé en Gironde, récoltant ainsi 3% des dons. La collecte dématérialisée est, elle, encore possible.

« La collecte sur le terrain, c’est notre fond d’épicerie. Ça représente 30% de nos besoins annuels. A terme, il nous faut les 70% manquants dans un contexte où on a une hausse de près de 20% des bénéficiaires, comparée à l’année précédente », précise Gilles Dupuy. Certains d’entre eux, comme les étudiants, ayant aussi des besoins supérieurs aux autres. Un public d’ailleurs en augmentation : « On touche entre 600 et 700 étudiants par semaine contre une centaine les années précédentes », reconnaît-il. Un manque pour lequel la Banque Alimentaire fait également appel aux coopératives agricoles et aux industriels de l’agro-alimentaire.

« Que vont être les besoins dans quelques mois ? Personne ne le mesure vraiment. Mais ce que l’on sait, c’est que le bilan de cette pandémie va être rude. On aura probablement, dans les mois qui viennent, des demandes de familles qui vont accentuer les besoins futurs. Psychologiquement, cette collecte est très importante. Ce n’est pas une fin en soi, mais l’avoir réussie est un entraînement, une dynamique qui se crée pour les mois à venir », concluent-ils.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles