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PUBLIÉ LE 24/01/2012 PAR Nicolas CésarLa dernière fabrique de bérets basques, installée à Oloron-Sainte-Marie, au coeur des Pyrénées-Atlantiques, connaît de graves difficultés. Béatex est actuellement en cessation de paiement. A cela, il faut ajouter un autre problème. Le parquet de Pau a ouvert la semaine dernière deux enquêtes préliminaires à l’encontre du directeur de l’usine, Pierre Lemoine. Une première pour abus de confiance et une seconde pour abus de biens sociaux. A noter que le gérant met en doute l’impartialité du tribunal qui s’était auto-saisi fin novembre du redressement judiciaire des cinq sociétés formant Béatex. La Cour d’appel rendra son arrêt le 30 janvier. « Il existe une suspicion sur le paiement de la part patronale des cotisations sociales des salariés ainsi que sur le transfert d’une partie du matériel de l’entreprise », a indiqué M. Muller, le procureur de Pau. « La suite logique est l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire. Tant qu’elle n’est pas déclarée, le chef d’entreprise reste maître à bord. Or, il existe des suspicions », a précisé le procureur. Les salariés de Beatex craignent un transfert de leurs outils de travail. « Nous craignons le pire, a estimé M. Riard, délégué syndical. Nous sommes toujours en attente des salaires de décembre et il semble que M. Lemoine n’a pas réglé les cotisations de la mutuelle ». Avec cette procédure, leurs salaires de décembre devraient leur être versés. Mais, pour l’heure, c’est la seule bonne nouvelle… Béatex risque de disparaître. L’entreprise fabriquait notamment des bérets pour l’OTAN. Ce savoir-faire 100% français existe à Oloron-Sainte-Marie depuis 1840… La concurrence des pays à bas coût aura eu raison de lui…
Nicolas César
Crédit photo : Collectissimo
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