Biscarrosse, éternelle capitale française des hydravions


Ville de Biscarrosse
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2016 PAR Nicolas César

Dimanche, la météo n’était pas clémente, mais « le » ballet des hydravions à Biscarrosse a réuni plus de 5 000 personnes. Dans une ambiance conviviale et familiale, des hydravions anciens, mais aussi des appareils plus récents de l’armée de l’air ou la présence de patrouilles aériennes ont émerveillé la foule. Au programme, le Canadair (Sécurité civile), l’Extra 330SC (EVAA), le Super Etendard Modernisé de la 17F (Aéronavale), une Gazelle de l’Alat et… le Rafale.

Au programme au sol, un village de 30 exposants, un simulateur de vol, des baptêmes en hélicoptère, une exposition « Les ailes de la mémoire » (reconstitution d’un camp militaire de la Seconde Guerre mondiale) sans oublier le musée de l’hydraviation, dont l’exposition temporaire, intitulée « Cockpit, une aiguille dans le ciel », est consacrée à l’évolution du cockpit ces cinquante dernières années.

Depuis 1991, Biscarrosse célèbre l’hydraviation, ses appareils et ses pilotes, en organisant un rassemblement international, unique en Europe, avec plus de 20 hydravions et près de 30 ULM sur le plan d’eau de 3 400 hectares.

Un nouveau modèle économiqueLe Rassemblement International d’Hydravion fut jusqu’en 2012 l’un des événements référence. Désormais, il s’appelle « Flying Spirit » et est recentré sur une journée, piloté par la société Bleuciel airshow, société professionnelle française associée à la F.F.A., Fédération Française Aéronautique (+de 45 000 licenciés) spécialisée dans l’organisation de meetings aériens. Car, l’édition 2012 du « Rassemblement international des hydravions » a entraîné de lourdes pertes pour les organisateurs, la Ville, en raison des conditions météorologiques qui ont fait chuter le nombre de visiteurs et les recettes.

« Aujourd’hui, le budget global de la manifestation est de 175 000 euros, dont 120 000 euros financés par la Ville et le reste par le privé », indique Alain Dudon, le maire de Biscarrosse, qui rêve de reconstruire le musée de l’hydraviation, tout près du lac et doubler sa superficie d’ici deux ans. Un projet à 4,5 millions d’euros, mais qui devrait être soutenu par la Région et l’Europe.  

Des jeunes vont restaurer une légende de l’hydraviationSachez qu’en 2014, le musée de l’hydraviation de Biscarrosse a accueilli le Grumman Albatross HU-16, seul exemplaire encore présent en Europe. L’Albatross rejoint les dix hydravions de l’exposition statique qui constitue la plus grande collection européenne d’hydravions. Cette année, il va faire l’objet d’une restauration menée dans le cadre d’un chantier « Nouvelle Chance » de la Région Aquitaine. 36 demandeurs d’emploi du territoire sont formés aux différents métiers requis pour assurer la restauration de cet hydravion de collection datant de 1947. Chaque année, le musée de l’hydraviation accueille 20 000 visiteurs issus de 32 nationalités. Il constitue le 2ème site départemental le plus visité.

Biscarrosse et l’hydravion, une longue histoirePour le monde de l’hydraviation, Biscarrosse constitue un phare. Grâce à Pierre Georges Latécoère (1883-1943), fils d’un petit industriel de Bagnères-de-Bigorre qui a conçu le Laté 631, le plus grand hydravion du monde et s’est lancé dans l’aventure des lignes aéropostales. Il fut mis en service par Air France en 1947 sur la ligne des Antilles pour permettre à la France d’être présente sur le réseau aérien international et raccourcir les distances entre la Métropole et les Antilles. Une base de montage et d’essais en vol a été créée par l’entreprise Latécoère en 1930 sur l’étang de Biscarrosse dans les Landes. Le site semblait idéal car protégé du vent par un cordon de dunes. 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles