Entre les lignes: Bordeaux évolue à grande vitesse


Frédéric Brouard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/06/2017 PAR Yoan DENECHAU

Les deux auteurs veulent expliquer les mutations économiques et sociales de Bordeaux. En préface, le livre est décrit comme « Le business bordelais pour les nuls, ou l’économie bordelaise racontée aux enfants ». Après les mutations de la Métropole, l’importance qu’elle a gagnée au fil des années, Jean-Bernard Gilles et André Delpont sont en droit de se demander ce qui va advenir de l’emploi, des affaires et de l’investissement. C’est au travers des 15 chapitres de l’ouvrage que les deux auteurs apportent des réponses à ces interrogations.

Bordeaux mise sur le futur

Le vin pourrait être la première idée qui vient en tête lorsqu’on parle d’emploi à Bordeaux, mais il ne représente que 11% des emplois du territoire. La métropole bordelaise est passée de l’économie résidentielle « du pin, du vin et du Bassin » à l’économie de l’innovation : de la colle d’avion aux objets connectés en passant par l’impression 3D de peau humaine. Après l’économie résidentielle est né un nouveau cycle économique dans les années 90, plus productif et plus prometteur, basé sur l’innovation et la recherche. Côté projets liés à l’innovation, Bordeaux n’est pas en reste : six parcs technologiques sont implantés autour de la Métropole, comme la Technopole Bordeaux Montesquieu, le Bioparc, l’Ecoparc ou encore LASERIS I & II. La première partie de la Cité Numérique de Bègles sera terminée à l’automne 2017, la seconde partie à l’été 2018. L’ancien centre de tri postal de Bègles devrait devenir le nouvel écosystème numérique de la métropole Bordelaise.

Au-delà du numérique, un projet important arrive à son terme : la Ligne à Grande Vitesse. Les bordelais se préparent depuis dix ans à son arrivée. A compter du 2 juillet 2017, Paris sera à 2h05 de Bordeaux à raison de 18 trajets par jour. De quoi voir les ambitions à la hausse pour Bordeaux, qui jouit ces derniers temps d’une popularité grandissante au niveau international. Jean-Bernard Gilles et André Delpont craignent qu’à force de vouloir devenir une métropole européenne, la ville « perde son charme et sa taille humaine ». En avril 2015, Sunil Dubey, spécialiste indien de l’urbanisme et professeur à l’université de Sydney avait déclaré lors d’un colloque sur les « smart cities » (villes intelligentes) : « Je ne connaissais pas Bordeaux. Comment la qualifier ? C’est peut-être la meilleure petite ville du monde ».

L’image de Bordeaux a bien changé, avec toutes les mutations de ces dernières années « la Belle Endormie est devenue la Belle inconnue », racontent les deux auteurs. Le risque principal pour la Métropole est que trop d’attractivité ne tue l’attractivité. Bordeaux sait ce qu’elle veut, mais sait-elle où elle va ?

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