Bordeaux se dote de la première « cabine téléphonique pour les sourds » d’Aquitaine


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 15/01/2015 PAR Romain Béteille

Le dispositif est simple : au sein de l’agence Signe de Bordeaux, un ordinateur qui sert de centrale d’appel, une oreillette pour l’interprète qui traduit en langues des signes les paroles de la personne au bout du fil et facilite le dialogue entre l’interlocuteur et les personnes sourdes. Installée depuis deux semaines, ce nouveau système fait déjà la joie de David Salles, pour qui les contacts professionnels et personnels sont facilités. « Avant, on demandait à la famille, aux voisins de nous aider quand on devait passer un coup de fil, c’était très gênant », souligne-t-il. « On utilisait les mails, mais il y avait encore des obstacles. On avait besoin d’avoir cette action, cette égalité pour supprimer ce blocage qu’il y a entre le monde des sourds et celui des entendants ». 

Un pari utileIci, pas de risque que le voisin entende les conversations : l’ensemble des interprètes de l’agence est soumise au secret professionel. Plus original, ce dispositif est facturé aux personnes sourdes, qui ont recours à leur PCH (prestation de compensation du handicap) pour le financer, à hauteur de un euro la minute pour des appels sans rendez-vous, ou de 27 euros pour un forfait d’une demi-heure.

Théodora Ehanno, interprète, affirme même vouloir étendre le dispositif et souhaiterait que les collectivités se saisissent du dispositif pour le proposer gratuitement aux citoyens sourds : « 2 autres systèmes du même genre ont été testés à Paris et à Lyon, mais elles ont été fermées toutes les deux faute de subventions. Nous voulons étendre les créneaux (pour l’instant, les plages horaires sont limitées au lundi entre 9h et 11h, mercredi entre 17h et 19h et vendredi entre 13h et 15h mais elles devraient être élargies dans les jours qui viennent) et pourquoi pas proposer ce service à distance, permettant aux personnes sourdes de communiquer par le biais d’un interprète au moyen d’une webcam ». Pour l’instant, la « cabine » est encore en expérimentation mais elle risque de faire des émules : en France, ils sont environ 400 000 personnes à s’exprimer en langue des signes. 

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