Bordeaux laisse s’envoler Gouffran vers Newcastle

« Demain, je serai un nouveau joueur de Newcastle et je suis fier, merci à tous », a écrit le joueur sur son compte Twitter. Au passage, il a quand même tenu à « remercier les dirigeants, salariés du club et staff de m’avoir fait grandir. J’avais besoin d’un nouveau challenge donc j’espère que vous respecterez mon choix », a-t-il ajouté. Les Girondins n’ont pas hésité visiblement, car le joueur était libre en juin prochain. Pour éviter de voir son attaquant partir sans indemnité de départ, le club a préféré récupéré un chèque de 1,5 millions d’euros. Mais, sportivement, le club risque d’y perdre beaucoup. Au club, depuis 2008, le joueur formé à Caen avait atteint l’âge de la maturité. C’est de loin le meilleur attaquant du club. L’an dernier, il a inscrit 14 buts. Et cette saison, les Girondins sont devenus encore plus dépendants de ses performances. Il avait déjà marqué à 8 reprises. Il y a encore quelques semaines, le président Jean-Louis Triaud espérait pouvoir prolonger son contrat et le garder quelques saisons supplémentaires sur les bords de Garonne.

Que peut faire la Ligue 1 contre l’exode de ses meilleurs éléments en Angleterre ?La cure d’austérité dans le foot français en a décidé autrement. Aujourd’hui, les Girondins vont-ils recruter pour le remplacer, et surtout qui ? Comment pallier au départ de son meilleur attaquant à 9 jours de la fin du mercato avec 1,5 millions d’euros, voire moins ? Jussiê pourrait aussi partir cet hiver. De manière générale, les conséquences risquent d’être dramatiques pour le football français. L’Angleterre fait figure d’eldorado en Europe et offre des salaires et un régime fiscal particulièrement favorables aux joueurs. La différence entre ce que gagne net un joueur en France et en Angleterre, c’est un rapport de 1 à 3. « Quel avenir y a-t-il pour la qualité du football français et comment rester attractif ? », s’est demandé lundi Elie Baup, l’entraîneur de l’OM. Alain Casanova, entraîneur de Toulouse, est pessimiste : « tous ces départs appauvrissent la Ligue 1 ». La seule solution pour tenter de faire face est de continuer à miser sur la formation. Mais, cela a ses limites. Dans ces conditions, il est difficile de penser que les nouveaux stades de foot en France vont attirer davantage de spectateurs…