Bruits de la Rue : Quand la foi est le plus sûr chemin vers… la politique


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Publication PUBLIÉ LE 10/10/2013 PAR Joël AUBERT

Il y avait là le vicaire général du diocèse de Bordeaux Jean Rouet, Nina Liberman pasteur de l’Eglise protestante unie de Bordeaux, Mahmoud Doua, imam de la mosquée de Cenon et docteur en sociologie du fait religieux; Didier Guedj, enseignant en pensée juive du centre Yavné, René Rampnoux délégué régional Sud Ouest du Grand Orient de France et Luc Paboeuf président du CESER, le Conseil Economique Social environnemental de la Région Aquitaine. Aurait-il fallu chercher un point d’accord sur  » le salut  » qu’autoriserait l’engagement au service des autres qu’on ne l’aurait pas forcément trouvé dans cette assemblée. Entre celui des musulmans qui se nomme le paradis, celui des catholiques dont Jean Rouet rappelle qu’il est réalisé en « Christ », en passant par celui nuancé des protestants pour lesquels il est « acquis », le tout étant qu’il se vive avec dynamisme  car si  » l’on se met au travail on peut changer le monde », ou celui des juifs dont Denis Guedj souligne qu’il passe aussi par le souci de l’autre, « de notre étranger »… chacun s’arrange selon sa foi. Luc Paboeuf, en manière de grand témoin, et qu’athée fort de son « humanité » situe résolument l’engagement du coté de l’autre, de ce qu’il nomme la pulsion du vivant. » Comment crée le dialogue qui conduira à ce surcroit d’humanité? En le suscitant dès l’Ecole, en faisant en sorte que l’économie ne soit plus, selon Luc Paboeuf, « désencastrée du social ».

Les uns et les autres sont tombés d’accord pour considérer que la gravité de l’exclusion contemporaine vient du désintérêt public et qu’on a « délégué aux associations le soin de prendre en charge la misère humaine. » Un constat qui souligne l’absence du politique, à tout le moins au niveau qui devrait être le sien, dès lors que quelques neuf millions de personnes dans ce pays vivent sous le seuil de pauvreté. Continuer à réfléchir ensemble pour aller à la rencontre du politique, l’idée a fait son chemin, ce 9 octobre, dans la meilleure tradition du débat et du respect mutuel chers aux « Bruits de la Rue » au-delà, bien au-delà, des engagements confessionnels.

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