Conforexpo : Voyage haute couture dans le monde de rêve des robes brodées de Didier Ludot


Thomas Raffoux
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2010 PAR Isabelle Camus

Même s’il n’est ni avocat ni magistrat, Didier Ludot est un homme de robe(s).  Grand collectionneur passionné de haute couture et de broderies, il en possède entre quatre et cinq mille modèles,  il ne sait pas lui-même, chacun unique et exceptionnel.  A l’occasion du salon des loisirs créatifs, l’antiquaire de mode a eu carte blanche pour mettre en scène les quarante robes qu’il a eu du mal a sélectionner parmi les créations prestigieuses en sa possession. Lanvin, Balmain, Coco Chanel, Dior, Yves Saint Laurent, Christian Lacroix ou Alexander Mc Queen… autant de noms illustres, héraults d’une exception  dont il est  l’expert et le détenteur à travers la collection,  des années 20 à nos jours, qu’il a constituée au fil du temps et dont il offre un aperçu au grand public jusqu’a dimanche.

Un pédagogue de la Haute Couture
« Préserver le savoir-faire artisanal » est la motivation de celui qui se définit comme le « défenseur d’un véritable patrimoine culturel ». Depuis plus de trente cinq ans, Didier Ludot retrace l’histoire de la haute couture française et rend hommage au talent de ses plus grands représentants dans ses boutiques du Palais Royal. Une tradition  également  illustrée sur le salon dévolu à la création par la maison Vermont.  Référence internationale, dirigée par Léonard Cione. qui perpétue avec passion le savoir-faire séculaire de la broderie et dont le stand jouxte le  lieu d’exposition  de Didier Ludot. Dans une mise en scène de Cédric Martineaud, les visiteurs pourront découvir et admirer « à la loupe », les merveilles de tissus brodés, derrière lesquels plane le fantôme d’Audrey Hepburn avec son fume-cigarette, ses chapeaux et sa taille de guêpe. Apanage d’une époque, d’un style et d’une élite qui garde ses amateurs : les maisons de couture  rachetant leurs anciensmodèles, des musées, des collectionneuses comme Stéphanie Seymour,Nicole Kidman ou encore Kate Moss. Une certaine idée du luxe made in France qui résiste à la crise et s’ouvre sur de nouveaux horizons. La Chine notamment. Didier Ludot y prépare une mini exposition  surles grands noms de la haute couture française avec le propriétaire d’une grande chaîne de magasins quisouhaiterait « initier le grand public pour qu’il arrête de croire queChanel se résume à un sac ». 

Plus que des robes, des bijouxHaute couture et broderies
Pour l’heure ça se passe à Bordeaux et c’est une première véritablement exceptionnelle. L’occasion unique de toucher des yeux des robes portées juste une fois  lors d’un défilé ou d’une soirée, telle la robe « Nuit de Chine » en crêpe Georgette brodé de perles formant des motifs chinois de Patou (1925), la robe du soir bustier en velours rose poudre brodée de motifs floraux d’inspiration XVIIIème de Dior (1956) ou la veste de tailleur habillé, brodée de raphia et de paillettes de Christian Lacroix (1994). Toucher mais pas acheter…  les prix atteignant des sommets vertigineux comme cette robe en exposition brodée par la Maison Vermont et vendue 200 000 euros en 2008.  Savoir qu’ une robe brodée « toute simple »  coûte à ce jour entre 2 000 et 5 000 euros et se consoler en se disant que ça ne doit pas être pratique pour faire du vélo.

http://www.conforexpo.com/428-passions-creatives.html

Photos Thomas Raffoux

Isabelle Camus

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