Créathon : imaginer les projets éducatifs numériques de demain


Manolo Guizar - créathon 2015
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/05/2018 PAR Julien PRIVAT
Pour Jean-Michel Perron c’est un peu le branle-bas de combat. « Ça y est la liste des inscriptions est clôturée », indique-t-il. Le directeur de recherche et du développement sur les usages du numérique éducatif au réseau Canopé a fait déjà les comptes : 400 équipes, 1 500 inscrits dans plus de 35 pays dans la monde. Un court répit avant de repartir de plus belle mercredi lors du lancement de la 3e édition du créathon : il va durer cette année 24 heures contre 12 heures les années précédentes (à cause des fuseaux horaires et pour un souci d’équité). 
 
Avant tout, il convient de revenir sur l’événement et le créathon lui-même. « En résumé il s’agit d’un hackathon particulier (NDLR : des groupes de développeurs volontaires se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative. Ce processus créatif est fréquemment utilisé dans le domaine de l’innovation numérique).  On peut qualifier ce créathon de pédagogique par rapport aux hackathons traditionnels. ». Imaginer un concept pédagogique innovant donc, le tout pendant 24 heures pour des équipes de 3 à 5 personnes qui peuvent être des professeurs, des doctorants, des étudiants, tous les profils sont acceptés. Le sujet sera dévoilé à 10 heures le 16 mai, les candidats auront jusqu’au lendemain 10 heures pour rendre le résultat de leurs recherches sous une forme originale : une vidéo de 3 minutes accompagnée seulement d’une fiche explicative de leur projet. Il sera possible de suivre les avancées des équipes via le fil twitter, ou le Facebook live du créathon. 
 
 
Une dimension internationale
Depuis le début, mais encore plus cette année, le créathon revêt une dimension internationale. Au total, ce sont plus de 300 équipes inscrites dans les campus numériques francophones de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Il y a plus de 60 lieux d’accueil sur l’ensemble des continents. L’AUF met à disposition des locaux, du matériel et des « mentors » « Les équipes candidates disposent d’un accompagnement, toute la journée, assuré par des mentors au sein des campus numériques francophones (CNF). Ils les aident sur la réflexion et l’établissement des différents projets. Nous allons accueillir ces candidats pendant les heures d’ouverture des campus et on mettra à disposition tout le matériel nécessaire : connexion Internet, ordinateurs et deux mentors dans chaque campus », explique Cécile Auneau, coordinatrice de projet à l’agence universitaire de la francophonie en Europe de l’ouest. L’an dernier, sur les 6 équipes lauréates, trois étaient issues des CNF : 1 à Rabat et 2 à Madagascar. « C’est un bon ratio, commente-t-elle avec le sourire. Ensuite, on prend en charge tous les lauréats issus de CNF pour qu’ils viennent en France au campus e-éducation (C2E).
 
« Le créathon incarne le volet d’une manifestation plus large : le C2E », rappelle Jean-François Cerisier, vice-président de l’université de Poitiers. L’université est partenaire de cet hackathon. « Cette manifestation vise à engager des personnes pour agir avec le numérique. Par cet intermédiaire, nous contribuons à un éco-système régional du numérique éducatif et nous sommes partiellement responsable d’un mouvement d’intérêt scientifique dans l’e-éducation », ajoute ce dernier, particulièrement engagé dans ce domaine puisqu’il fait partie de l’un des rares laboratoires de recherches dont les thématiques portent sur l’e-éducation. Il représente, avec l’université de Poitiers, le côté expertise des produits proposés en formant des jurys qui jugeront les travaux. « Nous devrons rendre notre verdict le 18 mai. On aura jusqu’à 200 projets à étudier, il faut sélectionner les cinq plus aboutis ». Ils seront une quarantaine de personnes à former ce jury. 
 
Les lauréats présents au C2E de Poitiers
Jean-Michel Perron le rappelle, « Pour nous, le créathon est la première étape d’un processus d’innovation plus complet qui passe par l’accélération des projets sélectionnés ». Car les cinq lauréats vont être accompagnés pour développer leur produit de la mi-mai jusqu’au octobre prochain. L’objectif sera de faire mûrir leur projet et ils bénéficieront d’un soutien à distance par des mentors poitevins faisant partie du réseau Canopé. Du 8 au 12 octobre prochains, les équipes gagnantes participeront à Poitiers (le voyage sera pris en charge par l’AUF) aux ateliers d’accélérations organisés par le SPN et le réseau Canopé dans le cadre du C2E. 
 
Alors place à l’imagination pour ces professeurs, doctorants ou étudiants qui composent la plus grand majorité des inscrits et peut-être que leur future innovation aura un impact dans l’éducation et la pédagogie de demain. 
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