Crises sanitaires: l’EPRUS gère les volontaires et les médicaments


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Publication PUBLIÉ LE 30/09/2013 PAR Solène MÉRIC

Vaccins, antidotes, antibiotiques, masques, seringues…. La première des missions de l’EPRUS, «sa mission quotidienne» selon son Directeur, est la gestion du stock de médicaments et produits de santé devant permettre de faire face à des situations sanitaires exceptionnelles de grande ampleur. Mais dans ses stocks, l’EPRUS compte également un certain nombre de produits rares dont les hôpitaux ne sont pas approvisionnés en raison d’une commercialisation interdite en France. Parmi eux, Marc Meunier cite par exemple, des antitoxines, indispensables au soin de patients atteints de botulisme mais qui en de mauvaises mains, pourraient devenir armes chimiques… Au total ce stock, représente un budget de 700 M€, autant dire la quasi totalité du budget de l’agence de 703 M€. Les 3 millions restant sont dédiés à la deuxième mission de l’EPRUS : la gestion de la Réserve Sanitaire.

869 réservistes dans le Sud-OuestPrête à intervenir sur le terrain en France ou à l’étranger en cas de crises sanitaires, cette réserve est constituée «de professionnels de santé actifs, d’étudiants en dernier cycle, et de jeunes retraités», décrit Marc Meunier. Dans tous les cas, toutes les spécialités (y compris vétérinaires) sont acceptées. Coté chiffres, l’EPRUS compte 5000 réservistes au niveau national, et 869 sur la Zone de défense Sud ouest qui couvre les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Limousin. Si le chiffre semble satisfaire le Directeur, le recrutement de volontaires continue mais de manière «plus fine». «Désormais nous visons principalement les étudiants et les retraités de moins de 5 ans»; et la raison est simple, «en cas de grave crise sanitaire en France les actifs seront déjà occupés par leur propre activité professionnelle», explique-t-il
Et tout est fait pour que les volontaires interviennent dans de bonnes conditions, assure-t-il. D’abord ils suivent des formations sur le terrain mais aussi par e-learning. Ensuite, lors des interventions, un roulement est mis en place pour que les missions des réservistes n’excèdent pas 15 jours. Et enfin, ils continuent de toucher leur salaire, l’EPRUS remboursant leur employeur le temps de leur absence. Autre élément souligné par Marc Meunier, «nous intervenons sur demande du Quai d’Orsey et du ministère de la Santé, les volontaires arrivent donc toujours sur des terrains balisés et sécurisés… Ce qui n’est pas forcément le cas des ONG qui interviennent où elles le veulent et quand bon leur semblent… Pour autant, ajoute-t-il, il y a de la place pour tout le monde.»
Depuis 2007, année de sa création, l’EPRUS a répondu, à une vingtaine de missions en France et dans le monde. Parmi elles, le séisme d’Haïti, le tsunami au Japon, les attentats de Marrakech en 2011, les JO de Londres ou plus récemment l’épidémie de dengue en Guyane.

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