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PUBLIÉ LE 13/12/2013 PAR Ombeline Defournoux« Tout ce qui a une forme est appelé à disparaitre pour renaitre sous une autre forme!’ Voici le ton dynamique avec lequel Erik Orsenna a invité les Français à prendre conscience que ce qu’ils vivent ne durera pas. « Le monde de la rente, c’est fini, la seule chose qui est éternelle, c’est la transition. »
« C’est nous qu’il faut sauver et pas la Terre qui elle durera! »L’académicien a parlé de trois enjeux principaux qui façonneront le 21ème siècle selon lui: le climat, la rareté et la pollution. L’ancien professeur a une conception circulaire de l’économie: ces trois problèmes sont certes des menaces mais entraînent aussi selon lui des opportunités, des dynamiques, des nouvelles manières d’agir et de penser.
Erik Orsenna a déploré la « fragilité des Etats », aujourd’hui, qui sont pourtant indispensables au maintien de l’ordre. « Le monde est religieux au sens étymologique du terme, il est relié plus que jamais! ». Selon l’académicien, les compétitions entre les territoires sont au moins aussi féroces que celles qui existent entre les entreprises.
D’ailleurs, quelle est leur place aujourd’hui?
Selon le « socialiste de droite » comme il aime se nommer, plus que jamais les entreprises sont nécessaires car elles sont les seules capables de produire des vrais emplois.
Quelles sont les solutions pour répondre aux enjeux du 21ème siècle?Erik Orsenna a voulu faire simple et a trouvé trois solutions. La première est « le travailler ensemble ». L’acédémicien a rappelé le théorème de la machine à café qui explique que parler, échanger sont essentiels au lien social et à la productivité humaine. « L’être humain est une machine à communiquer ».
La deuxième solution proposée par Monsieur Orsenna est la formation. Effrayé par les résultats de la récente enquête PISA, l’ancien professeur d’économie s’est offusqué qu’en 6 ème, un enfant sur cinq ne maîtrise pas la langue française: « c’est une honte pour la France! J’espère que ça va faire bouger les choses! »
Enfin, Erik Orsenna a insisté sur l’importance de la Recherche, du Développement et de l’Innovation comme troisième solution aux enjeux du 21ème siècle. L’académicien s’est moqué d’une France frileuse, qui hésite à innover par précaution… « Ce principe ne doit pas être au coeur du débat, il faut savoir prendre des risques! ». D’ailleurs, « si vous aviez laissé ce principe diriger votre vie, vous seriez-vous mariés? » a conclu l’académicien avec humour.
