Des cerveaux en colloque à Arcachon pour combattre la maladie d’Alzheimer


Jens Langner
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/11/2012 PAR Solène MÉRIC

Voilà 6 ans que le Conseil régional organise ces Aquitaine Conférences alternant les thématiques globales des polymères et neurosciences. Cette année c’est donc aux neurosciences et à la maladie d’Alzheimer d’être au cœur des échanges. Une maladie sur laquelle la fédération de neurosciences de l’Université Bordeaux Segalen en partenariat avec l’INSERM et le CHU de Bordeaux, s’est forgée une réputation de niveau mondial justifiant la présence de scientifiques de renom. Parmi ces «stars», le suisse Richard Frackoviak, l’américain Chet Mathis, le canadien Peter Saint George-Hyslop ou encore l’allemande Eva-Maria Madelkow. Qu’ils soient neurologistes, spécialistes de l’imagerie du cerveau, spécialistes de l’imagerie moléculaire, ou généticiens, chacun se distingue par un cursus exceptionnel, et la mise au point d’expériences ou de techniques innovantes de recherche. Et des français, tout autant remarquables et remarqués seront bel et bien là. Parmi eux, Luc Buée et Frédéric Checler, deux des meilleurs spécialistes des mécanismes moléculaires dans la maladie d’Alzheimer.

La restauration des fonctions perdues
Autant de cerveaux qui reviendront sur les deux axes de recherches principaux dont l’enrayement ou le ralentissement de la maladie, en jouant sur l’âge des malades. En effet, le Pr Jean-Marc Orgogozo, chercheur Alzheimer, chef du pôle neurosciences cliniques au CHU de Bordeaux, à la tête de la fédération de neurosciences de Bordeaux, rappelle que « le plus grand nombre de cas s’observent après 80 ans ». L’idée ici explique-t-il «est de censurer la maladie d’Alzheimer par la mort, en portant son début à un âge plus avancé. Par exemple, il suffirait de retarder l’âge d’apparition moyen de cinq ans pour diminuer la fréquence de la maladie de 50%. » En France cela représenterait la suppression de presque 500 000 cas… Un calcul intéressant mais qui n’est pas la seule piste de recherche.
La restauration des fonctions perdues, voilà le deuxième axe sur lequel se penchent les chercheurs. D’ailleurs « il existe des médicaments qui le font d’une façon partielle» précise le professeur, « mais les progrès réalisés sont rapidement rattrapés par le fait que la maladie continue d’évoluer.» Se pose donc la question du diagnostic précoce amélioré sur lequel là aussi la recherche s’interroge et travaille. En effet, comme le résume le Pr Orgogozo, un tel diagnostic permettrait «de traiter la maladie d’Alzheimer comme on traite le Sida chez les patients qui sont asymptomatiques de façon à ce qu’ils ne développent pas la maladie, alors qu’ils l’ont de façon silencieuse.» Un réel espoir pour lequel il faudra tout de même encore patienter quelques années, malgré les avancées en cours.

La conférence grand public «La perte de mémoire chez les personnes âgées: phénomène physiologique ou pathologique?» animée par Jean-François Dartigues (Bordeaux) et Francis Eustache (Caen), aura lieu le 7 novembre à 18H15 // Palais des congrès – Arcachon

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