Des drones au coeur des vignes bordelaises ? : Aqui !

A l’heure oùles vignerons sont obligés de se mettre à la page environnementale, les drones pourraient se révéler être de précieux outils. En effet, d’ici 2018, les viticulteurs vont devoir réduire de 50% leur consommation de produits phytosanitaires. La France s’y est engagée devant ses partenaires européens. Consciente des enjeux à la fois en termes économiques et environnementaux, la technopôle Bordeaux Technowest, sous la coupe de Lilian Valette, ainitié en décembre dernier le projet « Uaviti », destiné à inventer des drones spécifiques pour les viticulteurs. Un consortium composé d’Infotron spécialisée dans le développement et la fabrication de drones à décollage vertical, de Fly-n-Sense (systèmes de mini et micro drones intégrant des systèmes embarqués sur-mesure) et Geocean (drones alimentés par ombilic), a été constitué. Il fait suite au cluster drones aquitain créé par le Conseil régional d’Aquitaine cet été et le premier salon professionnel des drones, « UAV Show Europe », organisé aussi par Bordeaux Technowest les 15 et 16 septembre derniers.

De nombreux débouchés
L’objectif est d’aider les viticulteurs à analyser, à mieux connaître leur terroir, l’état de santé de leurs vignes, détecter des maladies ou encore mesurer les dégâts causés par le gel, voire la sécheresse sur des propriétés de plus en plus grandes. Ainsi, les producteurs utiliseront de manière plus efficace et plus responsable les produits phytosanitaires. Fini les traitements systématiques. Ce matin, c’était donc le premier vol de drones au château Luchey-Halde à Mérignac. L’enthousiasme était palpable parmi les personnes présentes. « Les drones coûtent dix fois moins chers qu’un avion pour les viticulteurs et fournissent des images de meilleure qualité que le satellite », souligne David Carcenat, responsable marketing de Fly-n-Sense. Ceci étant, pour l’heure, les drones sont encore dans les starting-block. « A ce jour, la réglementation interdit le vol de drones civils », rappelle Lilian Valette. Mais, il a bon espoir que d’ici un an évolue. Car, la demande et le marché sont déjà au rendez-vous. Une journée de présentation du projet, avec démonstration, aura lieu début juillet à Saint-Emilion. Les applications civiles sont nombreuses pour les drones et l’Aquitaine entend jouer les premiers rôles, lorsque le marché prendra son envol.

Crédit photo : Bordeaux Technowest

Nicolas César