Des mineurs étrangers en danger en Gironde


Cimade
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/06/2013 PAR Nicolas César

Certains sont expulsés juste après avoir atterri à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle. D’autres, entrés en France par voie terrestre, attendent désespérément dans les couloirs du tribunal de la préfecture, passent leurs nuits dehors. Avec, pour chacun, l’espoir d’être reçu par un juge des enfants ou d’être accueilli par les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Force est de constater que trois ans après le rapport de la sénatrice Isabelle Debré (UMP) sur  » Les mineurs isolés étrangers (MIE) en France « , la situation de ces enfants et adolescents non accompagnés venus d’ailleurs ne s’est guère améliorée dans notre pays. 

La Gironde doit mieux accueillir les mineurs étrangers« Le prétendu manque de places invoqué à l’appui des refus de prise en charge n’est pas recevable, tant il est vrai que notre département est loin d’être le plus impacté par l’arrivée de ces mineurs. Les MIE sont estimés à 9000 sur le territoire français et à plus de 100 en Gironde par an, selon le Ministère de la Justice », rappelle la Cimade à Bordeaux. Or, selon l’article 20 de la Convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989 (CIDE, New York), les mineurs ont droit à la protection et à l’assistance spéciale de l’Etat dans lequel ils se trouvent et ils doivent être accueillis et pris en charge par les autorités compétentes, quelle que soit leur nationalité. A cet égard, la loi du 5 mars 2007 (n° 2007-293) a érigé les Conseils généraux en chefs de fil de la protection de l’enfance. « Nous demandons, conformément au droit en vigueur et aux récentes recommandations du Défenseur des droits , que ces jeunes soient traités comme des mineurs avant d’être considérés comme des étrangers », exige la Cimade. Aujourd’hui, certains sont hébergés en hôtel, faute de place dans des structures adaptées, et ne sont pas scolarisés ni accompagnés dans une formation qualifiante. « Les défaillances du dispositif d’accompagnement les privent d’une intégration réussie et d’une régularisation du séjour à leur majorité. Pire, une partie d’entre eux disparaissent, livrés aux divers réseaux qui exploitent leur misère », pointe l’association, qui attend des mesures rapides de l’Etat pour remédier à une situation inadmissible dans le pays « des droits de l’homme ». 

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