Fêtes de Bayonne avec péage extra muros


F.D.
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2018 PAR Felix Dufour

Jean-René Etchegaray, le maire de Bayonne, entouré d’Yves Ugalde, adjoint à la culture, et de Christian Millet-Barbé, adjoint chargé de la sécurité, avaient choisi le superbe belvédère de la rue du Bastion Royal, au-dessus des rives de la Nive pour présenter  le programme de ces fêtes new-look dans la mesure où extra-muros, il faudra s’acquitter de 8 euros pour accéder, dès le vendredi 13 heures et jusqu’au dimanche de clôture. Des Fêtes payantes donc afin que les seuls Bayonnais ne portent pas, le poids financier des mesures sécuritaires drastiques pour cette nouvelle édition. Car le budget de ces fêtes 2018, c’est 2,9 Millions d’euros contre 2,2 Millions l’an dernier. Les seuls coûts de la sécurité atteignent 570 000 € contre 170 000 en 2017.

La mise en place des structures de ces fêtes payantes nécessitant les salaires de 600 agents des sécurité coûtera 550 000 euros. Mais sur l’autre plateau de la balance, si les recettes atteintes l’an dernier  culminaient à 700 000 euros, les bracelets devraient générer un montant de recettes de 1,2 à 1,9 millions d’euros. Mardi, jour de la conférence de presse, le nombre des bracelets payants via les points de vente s’élevaient à 9 000 et via internet, à 8 000.  Ce système payant va-t-il peser sur la fréquentation des fêtes, sur ce million de festayres à Bayonne…? Jean-René Etchegaray, doit y penser aussi se référant aux chiffres des lendemains de l’attentat de Nice il y a deux ans. « Nous avons enregistré une baisse de 20%, mais elles ont été des fêtes inoubliables… »

Effectivement, Jean-René Etchegaray, avec la sous-préfète de l’époque Catherine Seguin avaient relevé le défi de les maintenir avec une sécurité renforcée. Fêtes solidaires et patriotiques qui s’étaient conclues le dimanche soir de clôture  par une foule chantant la Marseillaise sous le balcon du roi Léon…

Chargé de la sécurité, Christian Millet-Barbé a décliné pour sa part les dispositions sécuritaires et d’hygiène pendant ces fêtes. Ainsi,  la Ville sera quadrillée de dix points d’accès et de filtrage, mais aussi de caisses pour obtenir le sésame protégé, de 165 plots de protection de bétons et 82 visées de vidéoprotection, 5000 barrières disposées sur 15 kilomètres autour du site. Ainsi qu’une scène à laquelle les festayres se sont habitués, des militaires de l’opération sentinelles postés sur le toit de la mairie. 300 agents municipaux seront pour leur part mobilisés pour « l’entretien » du site.
En outre l’adjoint à la sécurité a invité les Festayres à éviter de se présenter avec des sacs  à dos. « Ce sont des festayres qui nous l’ont demandé. Dans le contexte de peur des actes terroristes, des personnes sont venues nous sensibiliser car ces sacs à dos leur inspiraient de l’inquiétude. »

Dans la foulée, les dispositions de la sous-préfecture

Ce n’était évidemment pas fortuit, à la partie festive présentée par la Ville de Bayonne a succédé dans la foulée celle de la sous-préfecture par le sous-préfet Hervé Jonathan qui n’a pas lésiné sur les chiffres. Ainsi entre 800 et 1000 fonctionnaires de police seront mobilisés dont quatre compagnies de CRS. 11 départements viendront épauler la sécurité publique jusque… la frontière. avec un avertissement du sous-préfet de Bayonne Hervé Jonathan « Les forces de police ne sont pas là pour gérer des situations crées par les municipalités. » Le message est clair.
Les Fêtes de Bayonne payantes vont d’une certaine manière faire jurisprudence et être observées par les proches voisines landaises.

Assurément il s’agit d’un tournant dans ces Fêtes que certains aborderont le cou ceint d’un foulard noir pour l’ouverture, comme le conseiller régional  et municipal Mathieu Bergé qui qualifie cette métamorphose de contresens de l’histoire. « Alors cette année, je ressortirai mon foulard militant noir à liseré rouge d’Aupa Paquita, relique de 20 ans, en espérant que dans l’avenir il rougisse à nouveau de bonheur, quand ceux qui manient les symboles avec légèreté se résoudront à faire payer les usages et non un droit à la fête bien périlleux ».
 D’autres troqueront le Tshirt blanc ou rouge contre un noir en signe de deuil… A voir, ce soir pour  l’ouverture depuis le balcon de la mairie et la semaine prochaine…. à l’heure des comptes. Le dicton assure pour sa part que quand on aime, on ne compte pas…

Le programme et l’actu des Fêtes de Bayonne sur: www.fetes.bayonne.fr

 


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