Dordogne: Ils combattent le cancer par le sport : Aqui !

Chaque mardi et jeudi matin, un petit groupe de personnes atteintes de pathologies graves se retrouve à la Filature de l’Isle à Périgueux pour pratiquer une activité sportive. Ces séances leur permettent de se sentir mieux dans leurs corps et dans leur tête, de travailler leur équilibre. Elles contribuent à mieux supporter les effets secondaires des traitements.

L’initiative revient à la Cami Dordogne, une association présidée par le docteur Levaché, oncologue à la clinique France Francheville. Cette association nationale, créée en 2000 par un ancien karatéka de haut niveau Jean-Marc Descote et un médecin Thierry Bouillet, dispense des cours de sports dédiés aux personnes atteintes d’un cancer et encadrés par des éducateurs formés. En Dordogne, les cours sont animés par Lionel Roye, le célèbre triathlète.

De la danse encadrée par Marie-Hélène Héris, est aussi proposée à la Fabrique à Saint-Astier, le jeudi soir. « J’ai passé un diplôme universitaire «sport et cancer» en décembre dernier avant de débuter. Travailler avec des malades ne s’improvise pas, il faut tenir compte de la pathologie de chacun, des aspects psychologiques. La pédagogie compte aussi beaucoup,» souligne Lionel Roye.

Chaque séance est principalement composée d’étirements et d’exercices qui permettent un renforcement musculaire.

Oublier la maladie
Le temps de la séance, la maladie est mise entre parenthèses. « Ces cours m’apportent un bien-être. Pendant une heure, la maladie, je l’oublie totalement, je me concentre sur mes exercices. Ces séances nous permettent de sortir du cadre médical, d’échanger aussi avec des personnes qui poursuivent le même combat. Je me suis mis aussi à la danse avec un certain scepticisme au début, mais cela me fait du bien. Cela redonne la pêche, » témoigne Françoise, une pratiquante. Pour Nelly, de Tocane, ces cours lui ont permis de retrouver de la force et de l’équilibre. «Au bout, de quelques mois, j’ai retrouvé une partie de mes forces. Au départ, j’avais du mal à marcher. Aujourd’hui, je refais des gestes de la vie courante, exemple porter une casserole, attraper un plat. Cette pratique aide à lutter contre les effets secondaires de la chimiothérapie, qui vous fatigue beaucoup et qui abîme les articulations. »

Pour ces patients, ces séances sont aussi un moyen de tisser du lien social, de se soutenir. L’association départementale projette d’ouvrir dès 2012 des antennes à Bergerac et à Sarlat. Une prochaine ouverture est prévue à Bordeaux. Mais cela nécessite d’avoir des éducateurs préalablement formés.

Renseignements Cami Dordogne : 06 86 22 02 26

Claude-Hélène Yvard