En Lot-et-Garonne, 93 jeunes en « garantie jeunes »


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/04/2014 PAR Sybille Rousseau

93. C’est le nombre de 18-25 ans qui participent au dispositif « garantie jeunes » en Lot-et-Garonne. Leur point commun : la précarité. Ils sont sans emploi, sans étude, sans formation et leurs ressources ne dépassent pas 425€/mois.
Pour Olivier Paillaud « ce dispositif est une réelle chance. Il permet un accompagnement sur mesure sur un an avec pour but premier l’autonomie. » Mais c‘est aussi un contrat d’engagement. « Le jeune et la mission locale s’engagent. C’est un contrat de confiance. Du donnant-donnant en quelque sorte », insiste Pierre Camani. « D’ailleurs, si le jeune ne se présente pas pendant la formation à la mission locale, il peut être exclu », ajoute Olivier Paillaud. En participant à un tel dispositif, « le jeune s’inscrit dans un parcours avec un triple objectif : se former, être accompagné et retrouver un environnement social », précise Lucette Lousteau. Aussi, afin de stabiliser la situation financière du jeune, une allocation de 439€/mois lui est octroyée.

« Garantie jeunes » mode d’emploi La « garantie jeune » est un accompagnement qui dure donc un an. « Les six premières semaines sont intensives, explique Olivier Paillaud. Les 16 jeunes choisis viennent tous les jours à la mission locale de 9h à 12h et de 14h à 17h pour suivre des ateliers qui peuvent être des visites d’associations, d’entreprises, des rencontres avec des dirigeants, des simulations d’entretien d’embauche… » Cet outil a été mis en place grâce à une étroite collaboration entre la préfecture et le Conseil général. « Et si notre département et tout particulièrement le bassin d’emploi du Marmandais a été choisi pour le tester depuis août c’est à cause de son fort taux de chômage, rappelle Bruno Cassette. Du reste, depuis le lancement des contrats de génération, des emplois d’avenir et de la « garantie jeunes », le Lot-et-Garonne est le seul département d’Aquitaine à voir son taux de chômage stagner et même baisser pour les jeunes. »

« Maurane, André, Michaël, et les autres, des jeunes dont le courage et la détermination sont à saluer » pour Bruno Cassette.Maurane, André et Michaël font partie de la première promotion « garantie jeunes » de la mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent qui a pour parrain Frédéric Delahaye, le directeur du Géant Casino de Boé. « Ils ont tous vécus des situations très difficiles et leur détermination et leur courage sont à saluer », pour Bruno Cassette.
Michaël, 21 ans, estime que cette formation de six semaines lui a appris le travail en groupe.Maurane, Michaël et André « Avant je restais chez moi et je ne faisais rien. Grâce à cet accompagnement, j’ai appris l’entraide, l’échange et le partage. J’ai aussi découvert le travail de bénévole en me rendant à Emmaüs. Je croyais qu’ils distribuaient simplement de la nourriture. En réalité, ils font bien plus ! » André, 23 ans, lui, a retrouvé un rythme devie. « Me lever tous les jours pour aller quelque part m’a permis de me resocialiser et me réadapter au monde du travail. Grâce à cette formation, j’ai déjà passé un entretien d’embauche et eu différentes missions d’interim. » Maurane, 20 ans, elle, a passé deux semaines dans le centre de loisirs de Saint-Ferréol en tant qu’animatrice. A l’issue de cette période, elle a été prise en CDD pour travailler tous les mercredis. « C’est la mission locale qui m’a incitée à envoyer une candidature dans ce centre de loisirs. Moi, je ne le connaissais même pas ! »
Sur les 93 jeunes intégrés dans ce dispositif en Lot-et-Garonne, 3 ont déjà trouvé un emploi. « Ce résultat est une très belle nouvelle même si cela peut paraître faible », juge Bruno Cassette. « Car il ne faut pas oublier que ce dispositif a pour but premier de resocialiser et remobiliser ces jeunes afin qu’ils soient aptes au travail », conclut Pierre Camani. Pour cette année, le Conseil général et la préfecture souhaitent accompagner 468 jeunes.

*A ce jour, 50 jeunes sont engagés dans ce dispositif dans le Marmandais-Tonneinquais, 27 dans le Villeneuvois-Fumélois et 16 dans l’Agenais-Albret-Confluent.

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