Entre Aviron Bayonnais et Biarritz Olympique les convulsions du rugby basque


F.D.
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/02/2014 PAR Felix Dufour

Dernier épisode du feuilleton, vendredi soir, Alain Afflelou annoncait sa démission du poste de président de l’Aviron Bayonnais. Un remake. D’abord par l’intermédiaire du site du club vers 17 heures, avant d’inviter la presse, grand seigneur, dans la résidence secondaire qu’il a rachetée au célèbre styliste Karl Lagerfeld pour confirmer l’évènement. « Je ne veux plus être président tout simplement parce que ma vie professionnelle et ma vie tout court me mènent à être à Londres. De Paris, c’était déjà difficile, de Londres c’est encore plus compliqué. Aujourd’hui, je serai président du Conseil de surveillance, je resterai le premier actionnaire et le premier partenaire du club. »

Un président venu du bâtimentPour ajouter du panache à l’évènement, le lunetier était accompagné de trois joueurs, d’un des entraîneurs, Christian Lanta, mais aussi de son successeur, Philippe Neys et son nouvel adjoint, Manu Mérin. Deux chefs d’enteprise fort connus au Pays basque. Le premier, directeur d’une entreprise du bâtiment (ETPM), installée à Arcangues est un des principaux mécènes des équipes de rugby du sud, mais aussi de la pelote basque. La retraite du maire Jean Grenet et sa notoriété l’ont même poussé à se lancer en politique aux côtés de l’UMP Sylvie Durruty, en dissidence avec le candidat officiel de l’Union UMP-centre Jean-René Etchegaray. Chacun sait à Bayonne combien les Grenet, père et fils, étaient impliqués dans le fonctionnement du club-phare d’Entre Nive et Adour. A savoir si Philippe Neys dans cette nouvelle configuration politique a choisi le bon cheval. Deuxième larron, Manu Merin, un personnage d’origine espagnole et qui a été le premier à lancer les fameuses planchas avec sa société Forge Adour. Il fut le président de l’Aviron bayonnais foot à l’époque de sa splendeur, notamment quand, sous la direction de l’entraîneur Christian Sarramagna et en Nationale, il vint à bout des Girondins en Coupe de France. Etait présent aussi Philippe Ruggiéri, le bras droit, d’Alain Afflélou qui se retrouve « président d’honneur… »

Derrière il y a la fusion avec le BOBeaucoup se demandent, alors que l’Aviron se trouvait ce samedi en douzième possition du Top 14, donc proche de la rélégation, si le moment était vraiment bien choisi pour ce genre de nouvelle qui aurait de quoi destabiliser un effectif fragile. D’autant que cet après-midi l’Aviron recoit…le RC Toulon. Alain Afflelou a sur le sujet tapé en touche en déclarant qu’il le faisait « pour le bien du club », que l’on entre dans la période des budgets et des transferts de la saison prochaine. Argument auquel les supporters pourraient rétorquer que le club n’est pas sûr de faire partie de l’élite en 2014-2015.

En réalité, ce petit chambardement répond à une urgence: relancer les négociations avec le BO pour la fusion. Fusion à laquelle le bras droit d’Alain Afflélou devenu président d’honneur, Philippe Ruggieri était hostile. Que Serge Blanco ne souhaitait plus avoir comme interlocuteur d’autant qu’il avait semé un doute sur la santé des finances du BO. Biarritz qui a certes gagné courageusement hier contre Grenoble (20-22) a quasiment les deux pieds en Pro D2. Déjà ses joueurs cadres, comme Yachvili et Traille ont préparé leurs valises. Une situation à laquelle Serge Blanco s’est résigné. Un Serge Blanco qui voudrait malgré tout rester en première ligne. Chacun sait qu’il attend le départ du Basque Pierre Camou, pour postuler à la présidence de la Fédération de rugby. Président d’un club en Pro D2, est moins visible que parmi l’élite. Or Bayonne est à ce jour a priori mieux placé pour rester en Top 14.

Hasard du calendrier, le prochain match qui attend les frères ennemis est le derby du début des temps. Une triste confrontation en réalité compte-tenu du contexte sportif qui n’a plus de beaucoup de goût. Mais dont l’intérêt se trouvera aussi dans les vestiaires. Pour ne pas dire les coulisses après le coup de sifflet final.

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