Fin d’une carrière sportive, début d’une carrière olympique pour Estanguet


tony estanguet
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/11/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« J’ai décidé d’arrêter ma carrière aujourd’hui. La page est tournée. Je retiens beaucoup de choses au-delà de ces trois petites breloques » La déclaration de Tony Estanguet n’a étonné personne. Il quitte les bassins par la grande porte après avoir vaincu le prodige slovaque, Martikan, au cours d’une bataille qui a duré plus de dix ans. Âgés respectivement de 34 et 33 ans, les deux rivaux d’une génération sont à la fin de leur carrière sportive. On peut affirmer qu’avec cette troisième médaille le Béarnais a remporté la dernière manche de ce duel historique. Depuis Sydney, en 2000, où Estanguet débarque à 22 ans et bat Martikan sans se poser de questions, de l’eau a coulé sous le ponts du XIV juillet ! Dans les souvenirs du champion béarnais le plus beau combat a eu lieu à Athènes en 2004. Quatre ans plus tard Tony commence à se poser des questions « Avant d’arriver à Pékin, j’avais décidé d’arrêter ma carrière en cas de 3ème titre olympique, », explique-t-il. Martikan, privé de sa médaille olympique pendant douze ans, remettra la main dessus en 2008 à Pékin. Deux partout, avantage Martikan.

Un nouveau stade d’eaux-vives et une nouvelle perspective de victoire

« A Pékin Tony était techniquement au point, mais les bassins changeaient, il ne connaissait pas les bassins artificiels », raconte Sylvain Curinier, l’entraîneur qui l’a récupéré après la défaite de Pékin et qui l’a accompagné jusqu’à Londres. Après l’échec, il est reparti avec une nouvelle équipe. La ville de Pau engage 10 millions d’euros pour construire un stade d’eaux-vives, le plus performant d’Europe. Bassin artificiel nécessaire à la reconquête de la médaille béarnaise. En 2008 Tony Estanguet était abattu, mais l’horizon d’un stade d’eaux-vives high-tech et les perspectives d’un changement de préparation l’ont convaincu qu’il avait encore ses chances pour prendre sa revanche sur Martikan en 2012, à Londres. «  Cette fois-ci, je me suis juré de ne pas prendre de décision avant la fin de la compétition. » Après les JO, Tony Estanguet dit avoir vécu « un sentiment de bien-être incroyable, à la fois d’apaisement et d’excitation, par cette nouvelle vie qui me tend les bras »

En attendant une décision du Tribunal Arbitral du Sport

Tony Estanguet a été élu en août 2012 à la Commission des Athlètes du CIO par les athlètes participants aux JO. Le fruit d’un travail de persuasion auprès des instances olympiques du monde entier. Durant deux ans Tony Estanguet a mené une campagne, orchestrée par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) qui a consacré un budget pour accompagner sa candidature. Mais, suite à une plainte du comité olympique japonais les nominations des quatre nouveaux membres, le Russe Bartekowa, l’Australien Tomkins, la Zimbabwéenne Coventry et Tony Estanguet a été suspendue. La plainte auprès du Tribunal Arbitral du Sport conteste l’exclusion par le CIO de la candidature du lanceur de marteau Koji Murofushi, accusé d’avoir enfreint le règlement de l’élection, très strict en matière de lobbying, pour forcer la main à ses pairs, seuls votants. Le champion béarnais, armé de patience, a simplement expliqué qu’il attendait la décision du Tribunal du Sport, début 2013, avant qu’une nouvelle vie commence.  

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