Euthanasie : le parquet de Bayonne demande le renvoi devant les assises du Dr Bonnemaison


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Publication PUBLIÉ LE 12/08/2013 PAR Nicolas César

L’affaire commence en août 2011. Nicolas Bonnemaison, urgentiste, âgé de 53 ans, est mis en examen pour empoisonnement, après avoir abrégé la vie de ses patients âgés par injections létales. Il n’a jamais nié les faits, expliquant ses actes par « le souci d’éviter des souffrances extrêmes aux patients et de respecter leur dignité ». Y aura-t-il un procès ? Cette décision revient aux juges d’instruction. Le débat se cristallise autour de la loi Leonetti de 2005 sur la fin de vie. Cette loi instaure le principe du droit de « laisser mourir ». De fait, cette loi légalise l’euthanasie dite « passive ». Le médecin peut donc décider, avec l’accord du patient, de stopper les traitements et d’administrer des médicaments. Si la loi dénonce l’administration d’actes médicaux « inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie », elle interdit, en revanche, l’euthanasie dite « active », c’est-à-dire l’administration volontaire de substances provoquant de manière délibérée la mort du patient, comme l’a fait le docteur Bonnemaison. 

La perspective d’un procès ouvrant un vaste débat de société« Nicolas Bonnemaison est prêt à se défendre devant un jury populaire s’il le faut, de façon à poser les vraies questions de l’euthanasie sans hypocrisie », ont ajouté ses avocats, Mes Benoît Ducos-Ader et Arnaud Dupin. « Peut-être est ce la seule solution pour montrer le chemin au législateur comme de nombreux médecins, professeurs, et hommes politiques de tous bords le tentent de façon de plus en plus pressante depuis des années », estiment-ils. Nicolas Bonnemaison a d’ores et déjà été radié de l’ordre des médecins en début d’année. Une décision, qui avait suscité la controverse. Près de 250 médecins avaient écrit une lettre ouverte au président de la République pour exiger la suspension immédiate de la mesure de radiation prise par le conseil de l’ordre des médecins à son encontre. Sans succès.

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