Futuroscope : dans la peau du copilote de Sébastien Loeb


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 24/03/2018 PAR Julien PRIVAT

10h, le parc du Futuroscope ouvre. Les invités s’amassent peu à peu à côté d’un podium de rallye. Rien à l’horizon… Quelques présentations et une mise en scène, quand soudain un vrombissement retentit dans les allées du parc d’attraction. La 208 WRX apparaît. Aux commandes, le nonuple champion du monde des rallyes : Sébastien Loeb. 

Il ne pouvait que répondre présent à l’inauguration de son attraction. Une attraction particulière qui intègre les nouvelles technologies telles que la réalité virtuelle (VR). « Certains disent que la VR signe la mort des parcs d’attraction. Par provocation, on a recherché des outils qui subliment ce casque de réalité virtuelle. On a utilisé un siège baquet et plein d’autres choses pour raconter une histoire », confie Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope.

L’innovation toujours

Le Futuroscope se veut toujours novateur, dans l’ère du temps et surtout en avance. Avec la première attraction en VR5D associant réalité virtuelle, sensations physiques, sonores, la 6K, la vision subjective en temps réel. Très peu de Français ont accès à ces casques de réalité virtuelle. Même si ça se démocratise à l’échelle mondiale avec 20 millions de casques vendus cette année. 

Pour mettre en avant cette nouveauté et l’exploiter, le Futuroscope a sollicité Sébastien Loeb en juin 2016, qui a accepté de relever le défi. L’aventure a commencé en janvier 2017. « Il a fallu s’adosser à quelqu’un qui nous donne de la crédibilité. On a donc pensé à Sébastien Loeb. On s’est donné le défi de faire vivre les mêmes sensations qu’un copilote peut avoir à ses côtés dans l’habitacle d’une voiture de rallye survitaminée », explique Dominique Hummel.

Sébastien Loeb s'est lui aussi glissé dans la peau d'un copilote en testant la nouvelle attraction aux côtés de Dominique Hummel.

Dans le siège baquet

L’expérience débute dès que l’on s’installe dans le siège. Un siège baquet digne de la compétition automobile. On sent immédiatement les vibrations du moteur. Dès que Sébastien Loeb enclenche la première, on est collé au siège. Les routes escarpées, accidentées. Le pilote emprunte des pistes de terre, des bosses, des virages serrés au frein à main. On est littéralement brassé dans tous les sens. Et tout ça, comme si on y était. Le casque de réalité virtuelle nous immerge dans l’habitacle.  

Sébastien Loeb, qui revient des essais en Corse, a lui aussi pris place pour tester cette attraction. « Je vous avoue que ça m’a fait bizarre d’être mon propre copilote, rigole-t-il. On a la sensation de vivre la course dans la voiture. Ce n’est vraiment pas pareil qu’avec les caméras embarquées, où quand on regarde les images on est souvent déçu par le manque de sensations, de vitesse. Là, le défi technologique est relevé. J’ai la sensation de mieux partager mon expérience. » En une séance, il peut emmener plus de 108 copilotes dans sa voiture, beaucoup plus que les dizaines de baptêmes proposés chaque année.

Au total, 108 sièges sont disponible pour vivre l'Xpérience Sébastien Loeb Racing

Les équipes, créatifs et ingénieurs du parc, se sont rendues au CES Las Vegas, au centre d’innovation de Sony au Japon, entre autres, pour tester ce matériel. Olivier Héral, directeur de création au parc du Futuroscope, travaille avec ses équipes depuis trois ans sur ce projet de réalité virtuelle. « Il existait cette technologie mais on devait trouver comment raconter une histoire avec elle ».

Un film digne du cinéma 

« Le simulateur vient de l’industrie de l’aéronautique, précise Elodie Arnaud, chef de projet au parc du Futuroscope. Avec de la finesse, de la précision dans le mouvement pour qu’il soit le plus réel possible ». Pour cela les équipes de production ont installé des capteurs sur la voiture durant le tournage afin de reproduire toutes les vibrations et les mouvements de caisse ». Le film a été tourné en juin 2017 durant 7 jours et a nécessité 5 mois de post-production. « Travailler sur ce projet innovant a été un véritable défi. On a eu beaucoup de contraintes durant le tournage pour essayer de gommer durant la captation les aspérités de la route.  On a tourné avec les meilleurs équipements en 6K et en 360° pour réaliser un film digne du cinéma », explique Cédric Fray, CEO de Fray Média. Pour ce tournage, une centaine de personnes a été mobilisée, dont 40 pour la production. Coût total de l’investissement : 6,5 millions d’euros (dont 1,2 million investi par le département de la Vienne).

Une prouesse technique où les visiteurs seront en immersion à l’intérieur de l’habitacle d’une voiture de rallye de 580 chevaux. Chacun se « fera son film » selon l’orientation de son regard. Pour que  cela fonctionne chaque casque a été relié à son propre ordinateur. Toute une gestion et une mise au point qu’il a fallu peaufiner jusqu’aux derniers instants. Pour devenir le copilote de Sébastien Loeb, il va falloir encore patienter un peu. L’attraction ouvre à partir du 7 avril au public qui sera embarqué durant 2 minutes et 57 secondes aux côtés du champion du monde des rallyes. Le Futuroscope espère faire partager ce privilège avec les 2 millions de visiteurs qu’il y aura cette année.

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