Girondins de Bordeaux: Marc Planus le joueur fier de ses racines, vu par Pierre Labat le formateur


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 07/08/2009 PAR Joël AUBERT

Les Girondins doivent beaucoup à cet homme qui, avec les Battiston et Trésor, contribue à faire éclore les jeunes talents du centre de formation.
Marc Planus fut un de ceux-là et  » Pierrot » se souvient de son arrivée « au château », à l’âge de neuf ans. : « On me l’amène; je le prends le soir pour le faire travailler pendant les vacances d’été. C’est un gamin assidu, appliqué. Il a en plus quelque chose que l’on n’apprend pas, le talent. Une forme de facilité gestuelle, une certaine aisance dans la manipulation du ballon. Je découvre très vite qu’il a ensuite « le mental », qu’il est déterminé et veut y arriver. Il a en outre son frère, Pierre, de trois ans son aîné, dont on m’avait surtout parlé, en point de mire. Un footballeur lui aussi qui joue en « National » à Créteil.

Les valeurs d’une éducation

L’un et l’autre jouissent, d’ailleurs, d’une éducation familiale riche de valeurs dont Marc Planus rappelle volontiers l’importance. A la différence d’autres jeunes il vit en effet dans l’agglomération et les parents se relaient pour le conduire à l’entraînement. Dans un entretien pour « Gold Fm et Girondins Mag », en mai dernier, Marc Planus a évoqué avec fierté et reconnaissance la signature de son premier contrat pro à 20 ans : « la première personne à qui j’ai annoncé la bonne nouvelle était mon père pour lui prouver que j’avais pu arriver à quelque chose et que tous les efforts consentis avaient fini par payer. J’étais vraiment fier pour eux. »
Parti un temps chez les professionnels, Pierrot Labat n’avait, bien entendu, pas quitté des yeux la progression de Marc : « je l’ai vu monter en cadet, devenir champion de France ; il joue alors milieu de terrain on le fait reculer ensuite d’un cran et devient arrière central ; j’écoutais ce qu’on lui reprochait, parfois un trop plein d’humilité que l’on prenait pour un manque de confiance. Au contraire cela dénotait un besoin de mise en confiance. Marc assure-t-il est demandeur de sérénité » Aujourd’hui il y a accédé et c’est aussi pour cela, pour cette aptitude à être un partenaire idéal et un homme de vestiaire qu’il tient une grande place dans ce club n où il ne lui déplairait pas de terminer sa carrière : cette perspective serait une grande fierté confiait-il récemment

Un Girondin pur produit

En tout cas, le voici désormais à 27 ans en pleine possession de ses moyens. Après une saison magnifique dans le palmarès de tout footballeur de haut niveau : trophée des champions, vainqueur de la Coupe de la Ligue, champion de France ! Et l’un de ces jeunes nés au club, grandi en son sein , originaire du pays et qui légitime avec d’autres, non moins talentueux, les Chamakh, Chalmé, Trémoulinas… le travail de formation des Girondins. Marc Planus sous l’œil attentif et expert de Laurent Blanc, son entraîneur de champion du monde ne peut que progresser encore dans un poste que celui-ci justement connaît à la perfection. Marc qui a fait de réels progrès dans la relance, complément indispensable de ses qualités de défenseur intraitable s’est fait le plaisir de marquer deux beaux buts dont un en finale de la Coupe de la Ligue. Il élargit sa palette en pensant, de temps à autre, à celle qu’il aimerait pratiquer le moment de la reconversion venue : la décoration d’intérieur qu’il a déjà tutoyée, notamment dans un cabinet d’architecte. Et qu’en attendant il dévore dans les livres.

J.A

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