Girondins de Bordeaux : une pétition des supporteurs contre le manque d’ambitions

« L’ambition fait cruellement défaut. (…) L’image du club s’est largement dégradée au fil des ans depuis trop longtemps déjà. Jusqu’à être moqué aujourd’hui. (…). Et cela est un vrai paradoxe si l’on songe aux propriétaires du club, pourtant professionnels dans le domaine audiovisuel… », le texte de cette pétition d’un supporteur dépeint une réalité, avec le coeur, sans exagération. Lors de ce mercato, on a craint le pire pour le club. Cédric Carrasso et Henri Saivet, deux piliers de l’équipe, parmi les meilleurs joueurs de ce début de saison, ont failli quitter les bords de Garonne. En tout cas, ils ont refusé de prolonger à Bordeaux, « Où va le club ? », se demande Pierre Ménès, le célèbre chroniqueur de Canal +, qui a signé la pétition. L’an dernier, la fréquentation dans le stade Chaban a encore chuté de 6% en un an et est tombé à 19 400 spectateurs en moyenne.

Un club en perte de vitesse et un actionnaire qui refuse d’investirL’auteur de la pétition revient sur les raisons de cette perte de standing d’un club habitué à jouer l’Europe. « Disons que les prolongations de contrats de longue durée et à prix d’or depuis quelques années déjà, pour des joueurs plus que moyens dans leurs performances, laissent songeur. De fait la masse salariale plus que conséquente pour des joueurs invendables, au vue des performances et des aptitudes, étouffe l’essor économique du club qui s’asphyxie peu à peu, pour finir par vivre en semi-autarcie », écrit-il. Des erreurs commises sous l’ère Laurent Blanc, qui a apporté des titres au club, mais dont l’héritage est difficile à digérer. Aujourd’hui, le problème est « le refus obstiné de l’actionnaire majoritaire d’investir en vue du renouvellement du groupe professionnels qui ne fait qu’amplifier malheureusement les effets pervers de ce cercle vicieux », poursuit le texte de la pétition. Les rapports avec les supporteurs sont dégradés au point que la pétition demande le départ du président, Jean-Louis Triaud. « Trop de promesses, trop de mensonges à notre égard… ». Pour l’auteur de la pétition, « le temps du sursaut est venu ». Reste à savoir les suites qui seront données à cette pétition du côté du château du Haillan.