Grand Poitiers encourage le vélo à assistance électrique


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2018 PAR Julien PRIVAT
Le vélo électrique semble le meilleur choix pour circuler dans Poitiers, ville au relief accidenté, sans trop se fatiguer. « Un vélo à assistance électrique, il faut pédaler pour avancer. C’est vraiment un accompagnement « avertit Cyril Hivert, gérant de la boutique de vélos 4U (prononcé for you), située à deux pas de l’avenue du 8 Mai 1945 à Poitiers. Dans son magasin, il propose une trentaine de modèles (VTT, vélos urbains, et même vélos de route). Les prix démarrent à partir de 1 100 euros et son vélo haut de gamme grimpe jusqu’à 5 500 euros. Selon ce cycliste, ses clients viennent « souvent pour utiliser le vélo comme un moyen de locomotion pour remplacer la deuxième voiture. » En une dizaine d’années, il y a eu des progrès dans le VAE. Tout d’abord, l’autonomie, selon les modèles, elle varie de 40 à 180 kilomètres. La batterie se fond de plus en plus dans le design du vélo. Quant au poids, il reste toujours conséquent (autour d’une vingtaine de kilos). 
 
 Cyril Hivert, gérant de Vélo 4U :
 
Créer une dynamique 
Cyril reconnaît avoir connu une perte de fréquentation depuis le 31 janvier 2018 et la fin de l’aide de l’Etat à l’achat de VAE. Mais depuis que Grand Poitiers a annoncé la reconduite du chèque, les gens reviennent dans sa boutique. « La météo catastrophique a joué  son rôle aussi, on a moins envie de faire du vélo sous la pluie… » Il utilise également ce moyen de transport « dès que j’ai besoin d’aller en centre-ville de Poitiers, je prends un vélo électrique. »
 
Philippe Trochon est un autre vélociste partenaire du chèque VAE instauré par Grand Poitiers. Ce passionné est « né dedans » comme il le raconte. La plupart de ses déplacement à Poitiers se font bien sûr en vélo. En octobre dernier, ce jeune trentenaire a ouvert un concept original : la cyclerie café, boulevard de Pont Achard à Poitiers. Inspiré de l’Angleterre (où ça existe depuis déjà 50 ans), il fait partie des dix premiers établissements de ce type à avoir ouvert en France. C’est dans un décor d’atelier (avec des objets récupérés de la ferme de ses grands-parents), qu’il a ouvert sa boutique où il répare, vend des vélos et sert des cafés et des plats à base de  produits locaux. Son objectif est d’avoir peu de stock, mais il présente dans ses rayons deux vélos électriques (vendus entre 2 000 et 3 000 euros). « C’est une clientèle à part, explique Philippe. Ce ne sont pas forcément les vrais cyclistes qui sont attirés par le vélo à assistance électrique. Ces personnes les utilisent pour leur déplacement, souvent à l’économie. Il s’agit d’une manière d’acheter différente où la technicité du produit passe après. » 
 
Pour lui le chèque VAE est une bonne initiative : «  C’est incontournable dans une ville moyenne de pousser les gens à faire du vélo. Je pense que le VAE casse les barrières. Il est accessible à tous. Cela peut concerner des personnes en convalescence pour une remise en forme en douceur ou pour aller au travail et ne pas être transpirant. ». Pour l’instant, ses ventes de vélos électriques se comptent sur les doigts d’une main, il espère bien en écouler un peu plus. 
 
Un choix politique 
« Grand Poitiers exerce une politique volontariste par rapport au vélo. Son utilisation n’est pas forcément une évidence à Poitiers », explique Anne Gérard, vice-présidente en charge des mobilités. Depuis 2010, l’agglomération a misé sur le vélo à assistance électrique proposé en location longue durée. Aujourd’hui, elle possède une flotte de 700 montures toutes louées (plus de 200 personnes sont sur liste d’attente). Le chèque VAE était aussi une manière de libérer des places. L’an dernier, 200 chèques on été délivrés. Cette année, la limite est fixée à 250. « Cela fonctionne simplement. Les vélocistes (une vingtaine de partenaires) font la réduction de 25% et nous les remboursons directement par la suite. Pas besoin d’avancer d’argent », confie la vice-présidente de Grand Poitiers. 
 
Grand Poitiers souhaite accompagner et favoriser les cyclistes. Car il est bel et bien possible de faire du vélo tous les jours même si la moyenne française de la part modale du vélo en ville est estimée entre 2 et 3% en France, Poitiers est pour l’instant en dessous et espère passer au-dessus pour espérer figurer parmi les bons élèves. 
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