Grand stade de Bordeaux : les gagnants sont Vinci et Fayat


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/07/2011 PAR Nicolas César

 « C’est une enceinte fonctionnelle et innovante de 43.000 places, doté d’un confort remarquable », a commenté Alain Juppé. « Ce nouveau bâtiment moderne, très performant en matière de développement durable est d’une très grande qualité architecturale, sécurisé, confortable et accessible pour les personnes à mobilité réduite », a-t-il ajouté. « Je me réjouis de la décision qui a été prise », a de son côté déclaré Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, propriétaire des Girondins de Bordeaux. « Il est aérien, léger. Dans la circulation, il y a cette coursive périphérique qui fait que la pelouse est visible de partout », a souligné Jean-Louis Triaud, le président des Girondins de Bordeaux. Rappelons que deux autres projets, portés par les groupes Bouygues et Eiffage, étaient en compétition pour construire ce nouveau stade. Le groupement Vinci-Fayat, à 50-50, n’est pour le moment qu’au stade de « candidat pressenti ». Les discussions doivent en effet se poursuivre jusqu’au vote du conseil municipal en octobre prochain et la signature définitive le mois suivant par le maire.

Un stade de 43 000 places à 168 millions d’euros
« Ce projet respectait l’enveloppe prévue qui était de 165 millions d’euros et ses qualités architecturales sont importantes. Il répond parfaitement aux exigences en matière de sécurité, de respect de la réglementation, d’accessibilité, de fluidité, de confort des spectateurs, des joueurs et des médias, de modularité et de niveau d’équipement », s’est félicité Alain Juppé. Construit dans le quartier du Lac, le stade pourra accueillir 43.000 spectateurs, dont 3.000 en places affaires et 1.000 en places de loge. C’est dans cette enceinte que joueront désormais les Girondins de Bordeaux, mais le stade sera également ouvert aux matches de rugby et aux grands spectacles en plein air. Celui-ci remplacera l’actuel stade Chaban-Delmas (34 694 places), très vétuste et abritera notamment les matchs des Girondins de Bordeaux. D’ailleurs, que deviendra ce dernier ? « J’ouvre la boîte à idées. Il pourrait être utilisé pour l’Union Bordeaux-Bègles qui va jouer en Top 14 cette année. Mais, il faudra en discuter avec Bègles », a précisé Alain Juppé, qui n’entend rien imposer au maire Verts de la ville, Noël Mamère. A noter enfin que les socialistes bordelais critiquent vivement l’attitude du maire dans ce dossier. « Le résultat de l’appel à projets du Grand Stade de Bordeaux confirme aujourd’hui qu’il n’était pas nécessaire d’infliger un supplément d’impôt aux contribuables girondins pour parvenir à doter Bordeaux d’un stade neuf », a lâché Philippe Madrelle, le président du Conseil général de Gironde, qui avait refusé de financer ce projet. Matthieu Rouveyre, quant à lui, conseiller municipal PS, s’est inquiété que la mairie se porte caution des loyers des Girondins. « Que se passera-t-il si, pour une raison ou une autre, le club venait à ne plus pouvoir régler l’intégralité des loyers ? La Ville va-t-elle se retourner contre son club ? Il ne s’agit pas d’un scenario improbable. Rappelons qu’aujourd’hui, le Stade Chaban Delmas ne coûte que 500.000 d’euros au club. Pour le Grand Stade, le loyer se montera à plus de 3.000.000 d’euros annuels. Si on rajoute l’aléa sportif et ses conséquences sur le remplissage du stade, on peut être inquiet quant à la capacité des Girondins de payer un tel loyer pendant 30 ans », s’interroge-t-il. 


                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

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