Grève dans les laboratoires d’analyse en Aquitaine


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Publication PUBLIÉ LE 08/11/2012 PAR Nicolas César

« C’est une septième baisse consécutive, nous en avons déjà subi six depuis 2004 », a déclaré à la presse François Blanchecotte, président du syndicat des biologistes. Les laboratoires d’analyse alertent sur leur situation économique jugée critique après sept années de baisse consécutives de la tarification de leurs actes. Dans son rapport de mois de juillet, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie reconnaît que le chiffre d’affaires de la biologie baisse  entre -1,4 et -1,6%. L’avenir s’assombrit pour la profession. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2013 prévoit de réaliser des économies en ponctionnant 155 millions d’euros de baisses de tarifs sur les actes des laboratoires et des cabinets de radiologie. Les laboratoires se disent victimes d’un effet de ciseaux. Dun côté, ils doivent s’engager dans une démarche d’accréditation pour répondre à des normes de qualité supérieures ce qui représente des « investissements considérables en matériel et en personnel ». De l’autre, ils sont moins payés pour leurs actes par l’Assurance-maladie, et le seront de nouveau moins en 2013 si le projet de loi de finances de la Sécurité sociale est adopté. 

8 000 emplois menacésPour se faire entendre, une vingtaine d’organisations ont formé un collectif (la Plateforme d’exercice professionnel, PEP), dont fait partie l’association des biologistes d’Aquitaine. À terme, les biologistes craignent une disparition des laboratoires de proximité au profit de plateaux régionaux éloignés des patients et de leurs besoins. En France, les laboratoires de biologie médicale emploient 45 000 personnes réparties sur 4 000 sites pour un chiffre d’affaires global de 4 milliards. « Près de 20 % des effectifs du secteur, soit 8 000 emplois seraient menacés voire condamnés à court terme si la situation ne se débloquait pas », avertit Didier Benchetrit, porte-parole de la PEP au titre de Président du Syndicat de biologie libérale européenne. Les professionnels du secteur redoutent une industrialisation de leur secteur, qui se fera aux dépens du maillage du territoire et de la proximité avec les malades. Il n’a jamais été démontré, font-ils valoir, que les labos français reviennent plus cher que les usines allemandes.

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