Inauguration du nouveau centre d’accueil des réfugiés d’Indochine à Sainte-Livrade-sur-Lot


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 15/08/2014 PAR Nicolas César

Le Cafi est méconaissable. Les vieux baraquements ont disparu. C’était le camp des « oubliés ». Aujourd’hui, il ressemble à un charmant lotissement. A 90 ans, Marthe, d’origine vietnamienne a « enfin » le confort d’un appartement T3 « moderne, avec un chauffage économe, une grande baie vitrée, un petit jardin avec pelouse… Dans son ancien logement où ont grandi ses douze enfants, l’électricité était hors normes, les canalisations d’eau explosaient avec le gel l’hiver. Cette veuve, qui fut mariée à un militaire français ayant participé à la guerre d’Indochine, aura vécu 56 ans dans ces conditions…

20 millions d’euros d’investissementOn pourrait penser qu’ils sont contents de ce changement. Mais, paradoxalement, à l’image de Jean-Claude, 70 ans, ils auraient préféré rester dans leur vieil appartement. « Ici, j’ai l’impression d’être un étranger. Je ne sens plus la présence de mes parents », explique ce retraité de la SNCF. « Nous sommes sur les terrains du Cafi, mais pour moi, ce n’est plus le Cafi », dit-il, plein de nostalgie et d’amertume. Pour la France, c’était un devoir de leur offrir des logements dignes. Au final, les travaux ont duré six ans et coûté 20 millions d’euros, financés par la municipalité, l’Etat, le Conseil Général et la Caisse des dépôts et consignations. Les festivités se poursuivent ce 16 août avec, notamment à 20 heures, un repas aux saveurs vietnamiennes et un défilé de mode, ainsi qu’un feu d’artifice à 22h30.

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