Innoveox a mis au point, avec le CNRS, une technologie qui va faire du bruit : l’oxydation supercritique. Elle permet de traiter des déchets industriels dangereux liquides, voire toxiques. Cette technologie consiste en la combustion « froide » de la matière organique, qu’elle convertit exclusivement en eau avec un bilan carbone neutre, et qui offre la possibilité de récupérer les métaux et les minéraux. Une eau, qui peut être ensuite rejetée dans le milieu. Cette solution possède de nombreux atouts par rapport aux techniques traditionnelles : un coût compétitif, pas de transfert de pollution, pas de sous-produits toxiques, de la production d’énergie, et un système compact qui peut être mis en place directement sur les zones productrices de déchets, évitant le transport de produits dangereux. Avec cette invention, Innoveox suscite un vif intérêt chez les industriels de la pétrochimie ou de la pharmacie.
La start-up est en contact avec des groupes du Cac 40
Des groupes du CAC 40 vont lui confier le traitement de plusieurs centaines de tonnes pour essais. « La capacité du site de 1.000 tonnes par an est déjà remplie à 40 %. Nous prévoyons le premier déploiement d’une unité de 10.000 tonnes pour la fin de l’année et un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2012 », explique Luc Hautemanière, le directeur financier. Sa cible : un marché mondial de 10 milliards d’euros. Success-story dans le domaine de l’écologie et des technologies innovantes, Innoveox est un des nouveaux champions de la croissance verte que souhaite promouvoir le Conseil régional d’Aquitaine, qui a lancé un Club Croissance Verte le 4 avril dernier. Innoveox a bénéficié de l’aide régionale à hauteur de 400.000 € au titre de la « jeune entreprise innovante ». Peu connue jusque-là, cette entreprise béarnaise pourrait devenir l’un des fleurons de l’industrie aquitaine dans les toutes prochaines années.
Crédit photo : Innoveox