Interview d’un agent ERDF envoyé en Bretagne lors des tempêtes : « En deux jours, nous avons réalimenté 115 villes »


ERDF
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/02/2014 PAR Julien Callaou

@qui! – Dans quel cadre avez-vous été envoyé en Bretagne ?
Philippe Campourcy – J’ai été envoyé en Bretagne dans le cadre de la FIRE. Il s’agit de la Force d’Intervention Rapide d’Électricité. Ce protocole a été mis en place après la tempête de 1999. Ceci permet de déployer du personnel en renfort sur des territoires touchés par des tempêtes afin que les équipes soient plus réactives. Pour la tempête Ulla, en Bretagne, nous avons été mis en alerte le jeudi 13 février au soir pour un départ le vendredi matin. Le soir nous étions sur place et le samedi nous pouvions commencer à opérer. 

@! – Était-ce votre première intervention en Bretagne ?
PC – Non, c’est la deuxième fois en deux mois. J’ai été envoyé lors des inondations provoquées par la tempête Dirk. Nous avons été envoyés vers Quimper… la veille du réveillon de Noël ! Mais c’est le métier, il faut aider les gens sur place et nos familles sont habituées.

@! – Comment se déroule l’intervention ?
PC – Au départ, il y a déjà un coordinateur ERDF qui s’occupe de toute la partie logistique. Bien sûr, nous avons du matériel dans les camions quand nous partons en intervention, cependant, s’il nous faut des choses en plus, c’est ce coordinateur qui s’occupe de les trouver. Il déploie également les équipes sur les chantiers. Une fois sur place, on se met tous au travail : on dégage les routes, on tronçonne les arbres tombés qui ont endommagé les lignes. L’objectif est de réalimenter le plus vite possible tous les foyers. Lors de la dernière intervention, en deux jours nous avons pu réalimenter 115 villes qui étaient privées d’électricité. En deux jours, ils ne restaient plus qu’un peu moins de mille personnes sans électricité.

@! – Ces déploiements de renforts illustrent une solidarité entre les territoire, qu’en est-il sur le terrain ?
PC – Il y a énormément de solidarité sur place également. Nous travaillons avec l’aide des pompiers, de la police mais également de l’armée parfois. Les habitants nous aide également avec leurs moyens. 

@! – Est-ce également formateur pour des événements qui pourraient survenir en Aquitaine ?
PC – Cela fait plus de 25 ans que je m’occupe de réseaux électriques donc ce sont des choses que je sais faire. En revanche, nous avons des jeunes qui nous accompagnent sur le terrain et c’est très formateur pour eux. On leur explique ce qu’ils doivent faire, on leur montre, c’est comme cela qu’on apprend le mieux.

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