Interview: Yves Bertrand Président du Salon International de l’Agriculture Biologique et Durable d’Agen


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/05/2010 PAR Solène MÉRIC


@qui ! : Le SIAD a suscité beaucoup de curiosité et d’attentes, de la part des professionnels depuis l’annonce de sa création. A moins d’une semaine de l’ouverture, quelle est l’ambiance dans les coulisses du salon ? Les exposants seront-ils au rendez-vous ?
Yves Bertrand :
Pour ce qui nous concerne, coté exposants, c’est banco ! On espérait 250 exposants, on les a. C’est même doublement banco parce que beaucoup de sociétés importantes au niveau de la région, des coopératives ou entreprises, seront également présentes au Salon. Des sociétés comme Maïsadour ou Terres du Sud qui ont compris l’intérêt pour elles de venir communiquer sur leurs démarches de développement durable. Nous en sommes particulièrement satisfaits.

@ ! : Au Siad, il y sera question de Bio, d’agriculture durable mais aussi de d’énergie renouvelable. Pourquoi ce choix de mêler ces trois univers ? Le temps est-il venu de sortir le Bio de sa case ?
Y.B. : Il faut arrêter de dissocier l’agriculture. L’agriculture c’est une économie, toutes familles confondues. Il est donc très important que ces « familles » se parlent ensemble. Actuellement il y a un grand bouleversement dans l’agriculture. Le Bio veut toucher les agriculteurs conventionnels car ce sont des producteurs bio pour demain. L’agriculture conventionnelle, quant à elle est engagée dans tout un tas de nouvelles voies en accord avec le respect de la nature. L’agriculture biologique est soumise à un cahier des charges, et dans le même temps le conventionnel propose des solutions alternatives qui sont très proches du bio. Par exemple, pour ce qui est de la culture sous serres des fraises, des tomates et des concombres, on n’utilise plus de produits chimiques. Parmi ces nouvelles voies de l’agriculture, on peut aussi citer la limitation des quantités d’eau pour l’irrigation, le non labour du sol… Ce sont des techniques agricoles d’aujourd’hui qui s’appuient sur le respect de la nature, et qui ne doivent plus passer inaperçues. Les professionnels doivent prendre conscience que ce « rapprochement » entre bio et conventionnel sera l’agriculture de demain.

@ ! : Sur le Salon en lui-même quels seront, selon vous, les temps forts de ces trois jours ?
YB :
Le temps fort, comme je l’ai souligné tout à l’heure, c’est la participation des grandes sociétés. Elles ont compris qu’elles aussi doivent communiquer sur tout ce qu’elles font dans le domaine du durable. Le conventionnel est transformé avec de nouvelles méthodes : on recherche toujours plus de productivité pour nourrir la planète, mais de manière plus propre. Ces sociétés font des efforts dans ce sens, il faut que ça se sache. Pour ça, elles ont besoin de communiquer, et je suis ravi qu’elles le fassent par le biais du SIAD. Dans les temps forts on peut également souligner le grand débat sur l’eau qui sera ouvert au grand public. Il est organisé le vendredi soir, en présence d’Erik Orsenna qui a bien voulu répondre à mon invitation. La présence du grand public, lors de cette soirée, est importante car si le Salon est réservé aux professionnels, il faut bien que ces derniers trouvent leurs clients.

Propos recueillis par Solène Méric

Plus d’infos sur le SIAD: http://www.salon-agriculture-durable.org/


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