Jean Rosenbaum, un chercheur à la pointe de la lutte contre le cancer du foie


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/07/2009 PAR Nicolas César

« Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement pour soigner le cancer du foie », déplore Jean Rosenbaum, 52 ans, directeur du laboratoire « groupe de recherche pour l’étude du foie »à l’Inserm à Bordeaux. Résultat, « le taux de survie des patients qui en sont atteints ne dépassent pas un an ». Chaque année, en France, 5 000 nouveaux cas sont détectés chez l’homme, lorsque 5 400 personnes en décèdent… Mais, après six ans de recherche avec son équipe, composée de 50 personnes, ce chercheur pourrait bien être à l’origine du premier traitement du cancer du foie. Cela pourrait s’avérer d’autant plus crucial, que « le cancer du foie est le troisième en terme de mortalité dans le monde », ajoute Jacques Raynaud, président de l’Association pour la Recherche sur le Cancer (l’ARC), qui a financé ses travaux à hauteur de 50 000 euros. Selon Jean Rosenbaum, une protéine, la reptine, présente en forte quantité dans ces tumeurs, serait l’une des causes de la prolifération du cancer du foie. Des tests effectués sur des souris ont permis de la détruire et ainsi de limiter le développement de ce cancer. Mais, pour l’heure, ces méthodes ne sont pas encore applicables sur l’homme. Par expérience, il reste prudent. « Notre objectif est, dans un premier temps, de faire en sorte que les personnes atteintes d’un cancer du foie puissent vivre avec », précise-t-il.

« Sauver la recherche »

Jean Rosenbaum travaille sur cette maladie depuis le début des années 80. A peine sortie de l’école, ce fils d’horloger, s’est spécialisé dans la recherche sur le cancer du foie. C’est un stage en troisième année de médecine à l’hôpital de Villeneuve Saint Georges, en banlieue parisienne, qui l’a convaincu. Ou plutôt, un professeur, Daniel Dhumeaux, qui lui a suggéré de se lancer dans la recherche. « Faire progresser la connaissance » pour aider les gens est alors devenu sa raison de vivre. Depuis, ce père de deux enfants, a tracé son chemin, sans embûches. En 1990, il a été nommé chargé de recherche à l’Inserm, puis directeur, en 2000, cinq ans après son arrivée à Bordeaux. Scientifique reconnu par ses pairs, apprécié pour son sens du travail en équipe, il est devenu l’une des figures de la recherche dans la région. Coordinateur de l’institut fédératif de recherche sur les « pathologies infectieuses et le cancer », qui regroupe 400 personnes à Bordeaux, il est aussi très engagé. En 2004, il était le responsable régional du collectif « Sauvons la recherche ». S’il est à la pointe de la lutte contre le cancer du foie, il est aussi très soucieux de l’avenir de la recherche en France, qui, selon lui, a « de plus en plus de difficultés à obtenir des crédits ».

Nicolas César

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