Jour 3 de l’aventure à vélo d’Aqui : Cap au sud !


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 17/07/2020 PAR Julien PRIVAT

8h45. Après une nuit de sommeil paisible à la maison Familiale, nous prenons un petit déjeuner, pour ne pas pédaler le ventre vide. Nous faisons un brin de ménage avant de rendre la chambre. Départ par le bac de 9 heures au départ de l’île d’Aix ce matin. Avec David, qui m’accompagne dans cette aventure à deux roues, nous rencontrons un couple qui vient de Bordeaux. Ils s’apprêtent à rentrer chez eux dans le Lot. Maryse et Johan nous ont même pris en photo pour immortaliser cette rencontre.  Eux ont fait le chemin inverse. Ils sont partis  à vélo depuis Bordeaux et se sont arrêtés deux nuits sur l’île d’Aix. « Je connaissais déjà l’île. J’y allais quand je travaillais en Charente-Maritime », indique Johan. Pour Maryse, c’était une première. « L’île d’Aix dispose d’une nature sauvage. La cote est magnifique. C’est très diversifié sur très peu de kilomètres ». Son mari enchérit. « La pointe nord a un côté Méditerranéen. C’est de loin mon île préférée ». Voilà qui est dit. Professeur de SVT en collège, Johan songe même à y amener ses élèves. Au loin, l’île s’éloigne. Il y a toujours un petit pincement au cœur quand on la quitte…

Julien et David au déaprt de lîle d'Aix pour un 3ème jour de cyclotourisme sur la VélodysséeOn quitte l’île d’Aix avec un petit pincement au cœur. Un dernier cliché en compagnie de David. Une photo prise gentiment par Johan.

Nous débarquons à la pointe de la Fumée  à Fouras. Disons au revoir et bon courage aux bordelais pour la suite de leur périple à vélo. « Nous avons fait 280 kilomètres en 5 jours. Là on s’arrête à Rochefort pour prendre le train et rentrer chez nous », précisent Johan et Maryse. Pour David et moi, ce sera un peu long. Nous partons direction Saint-Laurent-de-la-Prée. Nous voyageons dans les marais du bord de la Charente. Nous apercevons quelques animaux : canards, cygnes et d’autres oiseaux. Nous arrivons à l’entrée de Rochefort, mais nous contournons la ville pour rejoindre les berges de la Charente. C’est par ici que passe la Vélodysée. Nous suivons le balisage. Puis nous arrivons en face de Soubise. Là une navette fluviale est proposée pour les piétons et les vélos (1,60 euros la traversée). Ça nous économise quelques kilomètres (espérons que nos jambes tiennent le coup).

 

A bord du passeur sur la Charente 

C’est Philippe qui est à la barre du passeur. Cela fait six ans qu’il fait ça. L’an dernier, il effectuait même une liaison en remplacement du pont transbordeur. Mais ce n’est pas au programme cette saison. « Normalement le pont aurait dû rouvrir cet été après les travaux de rénovation », m’explique-t-il en montrant au loin les deux pylônes, reliés entre eux, qui permettent à une nacelle suspendue de naviguer d’une berge à l’autre. Donc nous avons bien fait d’opter pour le passeur. « Ça vous fait gagner une demi-heure au moins », précise l’un des passagers habitués à le prendre. Aujourd’hui, il avait décidé de pique-niquer à Port-des-Barques. En quelques minutes nous arrivons sur l’autre rive. Des gens attendent patiemment pour embarquer. Nous poursuivons notre route.

Philippe à la barre de la navette fluviale Le passeur fluvial de Soubise et aux commandes Philippe. Un raccourci qui vaut le coup.

Nous débarquons donc à Soubise. Petit village que nous passons rapidement. Nous poursuivons par Moëze avant d’arriver à la citadelle de Brouage. De forme étoilée, elle paraît échouée, là, au milieu des marais. Et pourtant au départ quand elle fut fondée, elle bordait l’océan. Ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. Réputée comme forteresse imprenable, elle a hébergé une garnison de quelque 6 000 hommes . Vauban y a même mis sa patte pour renforcer les fortifications. Brouage fait partie des plus beaux villages de France. Depuis janvier 2019, la commune a fusionné avec Marennes. Marennes justement, notre prochaine étape, a accueilli notre pause sandwich.

La Citadelle de BrouageLa citadelle de Brouage. Des fortifications revues par Vauban.

Ensuite direction le pont de la Seudre. Une vue imprenable sur Oléron et la presqu’île d’Arvert. Nous continuons notre route vers Ronces les bains et choisissons d’emprunter la piste cyclable, qui fait partie de la Vélodyssée : elle traverse la forêt domaniale de la Coubre. Nous sommes juste derrière la dune. À un moment, presque sorti de nulle part, le phare pointe le bout de son nez. Juste après une côte il se laisse deviner. Une jolie surprise. Le parcours se poursuit vers La Palmyre, célèbre pour son zoo et ses plages. Il y a du monde sur la piste. Des gens louent même des Rosalies (ces vélos à quatre roues et un volant ). C’est parfois difficile de se croiser. Autre souci le balisage. Il en manque un en arrivant à la Palmyre. Seules des indications sur la Palmyre  sont lisibles et visibles. Comme vous vous en doutez, nous nous sommes trompés de chemin. Mais nous nous sommes vite rattrapés et remis sur le bon parcours. Après la Palmyre nous avons pu contempler les carrelets de Saint-Palais-sur-Mer. Au loin, le roi des phares : Cordouan. On aperçoit également la côte girondine. Comme un avant-goût du lendemain pour nous.

VélodysséeSur la piste cyclable dans la forêt domaniale de la Coubre. Des aspects un peu monotones parfois mais les kilomètres ont rapidement défilé.

Première nuit sous la tente

Après plus de 87 kilomètres, nous arrivons à Saint-Sulpice-de-Royan. Ce soir c’est camping. Une première pour nous. Il est à peine plus de 17 heures, nous commençons à installer la tente. En une vingtaine de minutes, elle est montée. Qui plus est le soleil perce enfin le plafond nuageux qui nous a accompagné toute la journée. Première nuit sous la tente donc. Espérons que le sommeil sera réparateur car demain un bel itinéraire nous attend entre Royan (ou plutôt Saint-Sulpice-de-Royan) et le domaine de Bombannes en Gironde. L’aventure se poursuit et les kilomètres défilent. Nous sommes à 207 kilomètres parcourus en 3 jours.

Les carrelets  de Saint-Palais-Sur-Mer
Saint-Palais-sur-Mer et ses carrelets. Un spot visiblement pour la pêche malgré les vagues
 
 
Dans les épisodes précédents :

Première journée de vélo : destination La Rochelle !
Jour 2 : Du vent, des marais et une escale insulaire

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