C’était le Pays basque qu’aimait Jacques Chirac


Photo Philippe Lambert
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/09/2019 PAR Felix Dufour

Deux images essentielles du président Jacques Chirac resteront dans la mémoire des Biarrots: septembre 1978 et août 2007. Après sa démission du poste de Premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing, en août, l’UDR se dissout pour donner naissance au Rassemblement pour la République (RPR). Jacques Chirac en est élu président à 96,52 % des voix et aux lendemains d’ élections de 1978 organise à Biarritz les Journées parlementaires de son nouveau parti. Organisée dans la ville de Bernard Marie, connu pour avoir été un arbitre français international et gaulliste devant l’éternel. Le soir de la première de ces journées, il se rend au monument aux morts  érigé à la mémoire des morts de 39-45 non loin du Rocher de la Vierge et surmonté d’une Croix de Lorraine. Entouré des barons du parti, dont Charles Pasqua et Alain Peyrefitte sa haute stature impressionne. Un nouveau départ.

Il reviendra au Pays basque en 1992 pour une tournée de soutien à Michèle Alliot Marie, fille de Bernard, en difficulté en cette année 1992. Max Brisson, sénateur et ancien conseiller régional, joint à Paris s’en souvient. « Je lui avais proposé de m’accompagner en deux endroits, à Espelette puis à Ciboure.  Espelette pour qu’il rencontre des agriculteurs. Ce fut un moment étonnant car nous nous sommes retrouvés dans une ferme sur les hauteurs du Mondarrain où le maire, André Darraïdou nous a accueilli…en langue en basque. Jacques Chirac s’est tourné vers moi en me demandant: « Que dit-il? » Président, pas de problème, il ne dit que du bien de vous ! » Le second s’effectuera à l’ancienne école de pêche à Ciboure où il avait été très touché par la situation d’un jeune élève et avait échangé avec lui. Longuement. Sa fille Claude trépignait d’impatience. Par la suite, je recevais copie d’un courrier manuscrit, écrit de la main de Jacques Chirac, le jour de Noël, à l’attention de cet enfant: « Mon cher Emmanuel, je ne t’ai pas oublié, je fais tout mon possible pour te venir en aide. »

Le départ de l’Elysée et Biarritz pour oublier!

Chacun se souvient de Jacques Chirac quittant le Palais de l’Élysée, saluant d’une main, au-delà de la portière comme il l’avait fait lors de son élection. Les lendemains seront plus sombres, Jacques Chirac tombe dans une forme de vide et de tristesse. C’est alors qu’une amie de Bernadette Chirac, Françoise Dumas, qui a une résidence dans le quartier Saint-Charles-de-Biarritz lui dit: « Qu’il vienne à Biarritz, les gens sont respectueux et ça le changera de la Côte d’Azur. »
L’ancien président y trouvera tout ce qu’il aime: la proximité avec les gens, quand il se promenait sur le front de l’océan à la Grande plage, distribuant force de poignées de main et bises, une visite au Musée Asiatica  où il retrouvait les Arts premiers, une bière Corona sifflée en toute simplicité à la terrasse du Royalty, place Clémenceau, en regardant passer à proximité, une jeunesse qui le fuyait. Mais s’arrêtait pour lui témoigner une forme d’affection.  Sans oublier une visite à Jacques Martin à l’hôtel du Palais sous la conduite de Leila et de Jean-Louis Leimbacher, son directeur à l’époque.
Avant de quitter le Sofitel, Jacques et Bernadette Chirac ont posé, souriant,  avec le personnel du restaurant du Sofitel Miramar. Avant que ne lui succède une futur président. Ainsi va la vie dans une terre qui aura accueilli perpétuellement des têtes couronnées ou en attente de l’être. Comme Emmanuel Macron. Mais Jacques Chirac, avec spontanéité et simplicité, y aura laissé éternellement son empreinte.

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