L’Hermione : un départ sous le signe de la francophonie


Anne-Lise Durif
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/02/2018 PAR Anne-Lise Durif

Les officiels

 A trois jours de son départ, L’Hermione a eu droit a une visite officielle de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et de Michaëlle Jean, la secrétaire générale à la francophonie, auprès du maire de La Rochelle Jean-François Fountaine.

 La secrétaire d'etat a la francophonie

Michaelle Jean est venue en particulier pour saluer la petite centaine de jeunes étrangers francophones venus de 34 pays différents, d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique, pour participer à cette nouvelle épopée. En tournant son voyage vers les pays méditerrannéens, l’association Hermione La Fayette a souhaité faire « perdurer la flamme de la liberté » que La Fayette et sa frégate ont pu représenter à son époque. Elle s’est associée à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui promeut la solidarité entre les peuples. Les jeunes de l’OIF sont venus se former aux manoeuvres 10 jours l’automne dernier à l’arsenal de Rochefort . « Vous êtes les ambassadeurs des valeurs dont nous avons besoin aujourd’hui », leur a dit Michaelle Jean.


gabiers francophones

S’ils ont dû passer les mêmes tests que les autres gabiers, bon nombre de ces volontaires n’avaient jamais mis les pieds sur un bateau. C’est le cas de Borïm, un malien de 27 ans qui travaille dans l’audiovisuel. Pour lui, ce voyage a une double valeur symbolique :  » C’est le bateau qui a aidé l’Amérique a être libre et faire ce qu’elle est aujourd’hui […] C’est une chance d’être là […] Je pense à tous ces jeunes de mon âge qui traversent la Méditerranée chaque jour. La différence c’est que je fais ce voyage de façon libre et légale, alors qu’eux le font par nécessité et dans l’illégalité ». A travers les temps forts autour de la francophonie et du vivre ensemble organisés durant les escales, il espère pouvoir « montrer qu’on peut vivre ensemble » à travers l’aspect collaboratif de la vie à bord notamment.


Gabier canadien

Pour la québécoise Daphnée, l’aspect collaboratif est aussi une motivation. Après une expérience de navigation sur un vieux gréement sur le fleuve Saint-Laurent, elle a voulu tenter L’Hermione pour l’aventure et les valeurs portées par le projet. « C’est un défi physique autant que moral. Une fois à bord, on se rend très vite compte que rien ne se fait tout seul et que nous sommes tous essentiel et sur un pied d’égalité ; on est obligé de s’entre-aider pour que ça marche. Ca rend humble. »

 globe de la francophonie

La venue des secrétaires d’Etat a été l’occasion de redévoiler le globe de la francophonie, tout juste restauré. Conçu par l’artiste rochelais Bruce Krebs, il représente les pays francophones à travers le monde. Il avait été inauguré en juillet 2000 place Saint-Jean d’Acre.


Plantu devant L'Hermione

Le dessinateur de presse Plantu était présent ce 19 février. Il est notamment venu inaugurer l’exposition « Tous Migrants » de l’association Cartooning for peace, dont il est le président. Cette exposition itinérante retrace le parcours des migrants et s’attache à démonter les clichés qui les entourent. L’association Cartooning for Peace regroupe 162 dessinateurs à travers le monde – les caricatures de presse d’une trentaine d’entre eux sont à voir dans le hall de la médiathèque Michel-Crépeau à La Rochelle jusqu’au 28 février (gratuit). L’exposition sera ensuite envoyée sur les lieux d’escale de L’Hermione. www.cartooningforpeace.org/projetsfr/exposition-itinerante-tous-migrants

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