L’INRA met le Massif des Landes de Gascogne face à ses futurs


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/02/2012 PAR Solène MÉRIC

Mené par une équipe projet de quatre chercheurs sous la responsabilité scientifique de Jean-Michel Carnus, la réalisation de l’étude s’est également appuyée sur un groupe de travail multisectoriel et pluridisciplinaire ainsi que sur un comité de pilotage composé de représentants des commanditaires à savoir le Conseil régional et l’INRA.C’est essentiellement le groupe d’experts qui s’est penché sur la réalisation et l’élaboration des quatre scénarii portés par l’étude.

Du « laisser-faire » à l’Euro-Région
Le premier d’entre eux, baptisé « opportunités et laissez faire » présente un massif des Landes de Gascogne dans lequel la périurbanisation, déjà actuellement à l’oeuvre, se poursuit ; celle-ci étant en outre associée à une absence de coordination entre acteurs et dans lequel la gouvernance est abandonnées aux seules forces économiques marchandes principalement orientées vers la production d’énergie et les produits chimiques. La sylviculture, de courte rotation, fait la part belle au robinier à l’eucalyptus ou encore au séquoïa.
Le deuxième scénario, décrit un massif des Landes de Gascogne qui bénéficie d’une forte attractivité sur le littoral, tout en valorisant l’océan, la forêt et les espaces naturels. Quant aux acteurs de la filière bois, ils se sont recentrés sur des dynamiques de qualité et d’innovations fortes, grâce notamment à des politiques publiques d’accompagnement des PME innovantes, une interprofession performante et des contractualisations intersectorielles.
Dans le scénario numéro 3, en 2050, Les Landes de Gascogne s’insèrent dans une Euro région Aquitaine-Euskadi, où dans un contexte de raréfaction des énergies fossiles, le massif est mis à contribution pour répondre aux objectifs environnementaux, ainsi qu’aux approvisionnements alimentaires situés en ceinture des grandes métropoles. La forêt est donc strictement zonée selon les politiques d’orientation des usages du sol de la Grande région (biomasse, bois d’oeuvre,loisir et ceinture agricole).

Ni réalistes ni réalisables
Enfin, c’est une mosaïque de territoires formés autour de réseau de petites villes, et une grande diversité des filières bois qui caractérisent le dernier scénario. Au sein de chaque territoire, des forums regroupant la diversité des acteurs publics et privés, évaluent le rôle de la forêt ou les usages de l’espace au talon des objectifs du développement et de la cohérence territoriale. Une vue d’ensemble donne donc un paysage et des usages très diversifiés. Cette gouvernance territoriale a pu émerger grâce aux politiques européennes, nationales et régionales de coopération territoriale.
Au total,on le comprend, ces scénarios de pure prospective sont en soi ni réalistes ni réalisables. Pour autant chacun d’entre eux permet de tirer des enseignements, en termes d’opportunité et de risques sur trois questions phares de l’avenir du massif. D’abord, l’articulation des enjeux forestiers avec d’autres usages du territoire ; ensuite, l’organisation de la filière bois et des interdépendances entre sous-secteurs industriels, et enfin, sur la question de l’aménagement de la forêt et du territoire face à l’augmentation des risques naturels.
Une bonne nouvelle tout de même, quelque soit les scénarios, aucun des quatre n’envisage la pure et simple disparition de la forêt, que certains osent pourtant occasionnellement avancer.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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