L’université d’été du conseil français des urbanistes à Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/09/2009 PAR Nicolas César

Alors que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a lancé le 4 février 2008 l’opération campus pour améliorer la visibilité et la notoriété des grandes facultés françaises, une question est plus que jamais d’actualité : celle de la relation entre la ville et son université. Une meilleure synergie entre les deux peut permettre de développer sur le plan économique, intellectuel un territoire. Ce thème choisi par le conseil français des urbanistes, « Ville et université », est aujourd’hui un enjeu crucial. En effet, la communauté universitaire, étudiants et personnels réunis, dans nos métropoles, représente quantitativement 10 % de la population et surtout apporte qualitativement.

Comment doit-on repenser l’organisation spatiale des sites universitaires ?

L’opération campus amène aujourd’hui à se poser des questions fondamentales : comment doit-on repenser l’organisation spatiale des sites universitaires en s’appuyant sur un projet global d’excellence scientifique et académique, accompagné, d’une requalification immobilière ? Comment un projet structurant et innovant peut-il s’inscrire dans le développement de la ville d’accueil, et irriguer ses politiques d’aménagement, d’urbanisme, d’habitat, de culture ? Comment, face à cet enjeu qui exige la mobilisation des énergies, peuvent s’approfondir les pratiques de coopération ? « Dans les années 60, de nombreux campus comme Bordeaux ont été placés en dehors des villes, ce n’était pas forcément une mauvaise chose, mais l’erreur a été de nous abandonner sans accompagnement », souligne Jean Marieu, urbaniste, professeur émérite des universités. Désormais, il y a une prise de conscience que « le rayonnement d’une ville passe par des projets conjoints avec l’université », avance Anne Péré, présidente de l’association des professionnels de l’urbanisme de Midi-Pyrénées, rapporteurde l’atelier « L’université et la ville : enjeux et coopérations ». De son côté, Jean-Marc Offner, directeur de l’agence d’urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine a rappelé qu’il « n’y avait pas un modèle, mais que la réalisation ou la rénovation d’un campus universitaire doit tenir compte de l’identité de la ville ». Les campus de demain devront être de véritables lieux de vie, parfaitement intégrés dans des quartiers urbains diversifiés.

Comment intégrer l’université dans la ville ?

Par ailleurs, au cours de cette quatorzième université d’été, il fut question égalementdes campus virtuels. Selon Patrick Baggio, « le numérique pourrait être une façon de concrétiser une grande ambition : faire du sur-mesure de masse ». « Le numérique peut nous amener à faire converger des campus dans les murs et hors des murs ».

Reste à savoir désormais comment intégrer le campus dans la ville et vice-versa. Selon Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine, « il faut pour cela que le campus ressemble à une petite ville, avec des transports (le tramway passe dans le campus à Pessac), des logements, des équipements culturels et sportifs… ». Et, « pour accroître la visibilité à l’international de nos universités, il faut créer un lieu pour organiser de grands colloques scientifiques. La Région a prête à payer », a-t-il promis. Chaque année, le Conseil régional d’Aquitaine investit 100 millions d’euros pour les universités de la région.

Nicolas César

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