La baisse de la démographie scolaire se poursuit en Dordogne


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 03/09/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

C’est en musique que l’inspecteur d’Académie Jacques Caillaud, a été accueilli d’abord à l’école maternelle de Vergt qui reçoit  90 élèves puis à l’école primaire qui compte 138 écoliers. Nous sommes à une vingtaine de kilomètres de Périgueux, en zone d’éducation prioritaire en milieu rural. C’est la commune et son maire Raymond Cacan qui a repris la compétence des écoles, auparavant dévolue à la communauté de communes. L’école maternelle est une des rares à compter une toute petite section de maternelle. Les enfants sont acceptés à partir de deux ans révolus à condition qu’ils soient propres et l’école primaire aura une classe de CP dédoublée. Le 100 % réussite en cours préparatoire et la lutte contre la difficulté scolaire, dès les premières années d’apprentissages, est un des objectifs prioritaires du ministère de l’éducation nationale. « Le dédoublement des classes de CP concerne 29 classes et 454 élèves répartis en cinq réseaux prioritaires Piégut-Pluviers, Saint-Aulaye, Terrasson, Vélines et Vergt, a rappelé Jacques Caillaud, ce matin. Pour permettre ces classes dédoublées, 16 nouveaux postes ont été créés.  En parallèle, des actions spécifiques de formation à destination des maîtres seront mises en œuvre.

La semaine de 4 jours majoritaire A Vergt, les écoles maternelle et primaire, parents, élus, et enseignants ont fait le choix de rester à la semaine de 4, 5 jours et les temps d’activité périscolaire sont maintenus sauf pour les plus petits qui prennent un temps de repos en début d’après-midi. Les élus réfléchissent à un retour à la semaine de 4 jours pour l’an prochain. Vergt devient une exception surtout en zone rurale : en Dordogne, 298 écoles, soit les trois quart des établissements, ont fait le choix de revenir à la semaine de 4 jours. Pour les communes qui ont fait ce choix, elles peuvent désormais proposer « le plan mercredi », qui repose sur l’organisation d’activités périscolaires de qualité en cohérence avec les enseignements scolaires et des soutiens financiers pour les collectivités. 

Priorité à l’école inclusiveAutre priorité de l’Etat, l’accompagnement de tous les élèves y compris ceux en situation de handicap et prioritairement en milieu ordinaire. En cette rentrée 949 enfants en situation de handicap devraient bénéficier à temps plein ou partiel d’un auxiliaire de vie scolaire. Leur nombre est en croissante augmentation. Au cours de l’été, Jacques Caillaud a signé 640 contrats. En ce jour de rentrée, il admettait qu’il resterait sans doute quelques situations à régler  au cours de cette semaine, en espérant qu’il y en ait le moins possible. « Nous allons essayer d’être très bons. »

Réfléchir à une nouvelle offre scolaireLa baisse continue de la démographie scolaire depuis la rentrée 2013, – 645 écoliers en cette rentrée, et – 195 élèves dans le second degré) va imposer aux élus, aux collectivités et aux services de l’Education nationale de réfléchir à une nouvelle offre scolaire. Pour la rentrée 2019, les prévisions tablent sur  une baisse de 731 élèves. Ce phénomène, mis en lien avec le nombre élevé d’écoles comportant peu de classes, a pour effet de fragiliser de nombreuses écoles. Pour Jacques Caillaud, l’objectif reste d’ établir une carte cohérente en l’élargissant aux collèges. Parmi les pistes de réflexions : proposer des réorganisations scolaires (regroupement d’écoles, création/ élargissement de RPI ou RPC, …) dans les secteurs considérés comme fragiles (Mareuil, Villefranche -du- Périgord)  ; mettre en place des projets globaux avec une logique, au sein d’un territoire, de répartition des services (scolaire, périscolaire, extrascolaire, en lien notamment avec les équipements sportifs et culturels), envisager l’accueil d’élèves de CM1 et/ou CM2 au sein de collèges, sur la base d’un projet de territoire partagé.

Ce lundi, Jacques Caillaud, qualifiait la rentrée de « bonne ». Au sujet de la carte scolaire, on procédait au comptage des élèves dans deux ou trois écoles du département dont celle de Tocane – Saint – Apre. Les parents d’élèves, les maires et plusieurs élus se sont en effet réunis pour manifester ce lundi matin dès 9 heures devant l’école maternelle de Tocane pour réclamer un poste d’enseignant supplémentaire. Le regroupement pédagogique intercommunal Tocane, Montagrier, Saint-Victor compte 188 élèves et sept enseignants. Les derniers arbitrages seront pris d’ici demain au plus tard, » assure l’inspecteur d’Académie.

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