Trois jours de Tour de France en Périgord, comme 1994. C’est la deuxième fois de son histoire que la Grande Boucle s’arrêtera trois jours en Dordogne en 2017. Il y a presque 23 ans, la fête fut belle, sous un soleil radieux. Le danois Bo Hamburger avait franchi la ligne en vainqueur à Trélissac, le 10 juiillet 1994. Le contre la montre du lendemain entre Périgueux et Bergerac avait été remporté par Michel Indurain. Trois ans après son dernier passage, la caravane revient pour trois jours en Dordogne, les 10, 11 et 12 juillet 2017 pour le plus grand bonheur, du public, des fans, des collectivités et du Conseil départemental.
La Vézère, Lascaux, la préhistoire à l’honneur
Le 10 juillet, les coureurs arriveront de Chambéry en avion pour une journée de repos dans la ville préfecture. Le lendemain, il s’élanceront de Périgueux à destination de Bergerac pour une étape de 178 kilomètres, sans difficulté majeure, mais tout en relance aux dires des spécialistes de la petite reine. Sur le plan géographique, le parcours est tout simplement magique. Les coureurs descendront la vallée de la Vézère, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, découvriront Montignac, Lascaux IV, Les Eyzies avant de rejoindre l’arrivée Bergerac par la vallée de la Dordogne. Le lendemain, Eymet sera pour la première fois de son histoire, ville de départ. Le 12 juillet, la caravane partira de cette bastide chère à nos amis Anglais pour rejoindre Pau et les Pyrénées. Au total, la Grande boucle passera cinq jours en Nouvelle-Aquitaine dont trois en Dordogne.
300 000 euros pour une fête populaire
Il en coûtera aux collectivités 300 000 euros. Le financement devrait être partagé entre le Département, le Grand Périgueux et la communauté d’agglomération de Bergerac. La grande Boucle est le troisième événement sportif le plus suivi dans le monde après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de Football. Le Tour de France est géré et organisé par la société ASO (Amaury Sport Organisation) depuis 1947. Devant l’ampleur que cette course a prise à travers le monde, les chiffres se sont envolés et les retombées financières aussi. Parmi les clients les plus rentables, figurent les chaînes de télévision qui paient chers les droits de retransmission.
Les communes qui accueillent le Tour doivent débourser une contribution forfaitaire à la société organisatrice : 160 000 euros pour une ville d’arrivée et de départ, et 110 000 pour une commune qui reçoit une arrivée. À ces sommes, il faut ajouter des frais annexes, en logistique, en communication, en frais de personnel… Concernant les routes, le Département avait à l’époque investi un million deuros. Qu’en sera t-il en 2017, on en saura plus d’ici quelques mois, quand le tracé sera définitif.
Dans les communes traversées, le Tour peut aussi rapporter gros. Pour les 10, 11 et 12 juillet, certains hôtels sont déjà complets. Car le Tour, c’est aussi une formidable opération de communication pour le département de la Dordogne. En termes de notoriété internationale, le Tour de France représente une vitrine idéale pour les territoires traversés, puisque l’épreuve est retransmise dans 190 pays. Accueillir le Tour, c’est beaucoup d’argent dépensé sur le coup, mais c’est un investissement assez juteux. 4500 personnes (dont 1700 journalistes représentants 585 médias, équipes, caravane publicitaire* ( source ASO- 2014) suivent le Tour chaque jour. Il faut ajouter le public qui s’annonce très nombreux. En 2014, le cabinet Protourisme estimait dans « Les Echos », qu’un euro investi dans la Grande boucle rapportait 1,50 euro.